Histoire de lions

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Publié 13/11/2007 par Pierre Léon

Histoire (vraie): Les mâles ont la vie plus courte que les femelles. On le savait pour les humains. Des savants anglais, de l’université de Cambridge, viennent de publier un rapport sur la vie des lions. Selon le professeur Clutton-Brock, cité par le Globe and Mail du 25 octobre 2007, ce sont les lions polygames qui vivent moins longtemps que leurs compagnes.

Les lions, eux, sont naturellement polygames, comme l’ont été (naturellement?) et le sont encore aujourd’hui, les humains de plusieurs cultures – d’origine biblique ou musulmane, par exemple. On objectera la longévité des vieillards de la Bible. Mais là, on n’a pas de preuves vraiment scientifiques pour affirmer les neuf cent trente ans d’Adam et les neuf cent soixante neuf de Mathusalem*.

La polygamie, chez les lions, ça vous raccourcit donc la vie rapidement. De là à croire qu’il en est de même pour les hommes, il n’y a qu’un pas. S’ils veulent éviter cela, qu’ils prennent modèle sur le castor canadien ou le chien sauvage africain. Eux sont monogames et les mâles ont la même longévité que les femelles.

Il serait intéressant tout de même de comparer la vie d’un étalon de harem à celle de monsieur tout le monde, qui doit se contenter d’une seule épouse. Le roi David, qui eut quelques trois cents femmes et six cents concubines, mourut épuisé mais on ne sait pas à quel âge et si d’autres facteurs que son activité près des dames ont contribué à sa mort.

Si les hommes modernes, bien que monogames, avaient cependant la vie plus courte que leurs femmes c’était, disait-on, parce qu’ils faisaient des travaux plus durs.

Mais les bûcherons, qui abattaient les arbres à coups de hache, comme les mineurs piochant la roche avec un pic, ont disparu. Aujourd’hui, tout se fait en appuyant sur le bouton d’une machine. Le résultat était prévisible, voilà que les hommes se mettent à vivre presque aussi longtemps que leurs compagnes.

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Elles, d’autre part, travaillent maintenant souvent plus que leurs maris, parce qu’elles ont un métier, en plus de s’occuper des enfants. Donc elles s’usent plus vite qu’autrefois, toutes choses égales par ailleurs.

Mais on n’en est pas encore tout à fait à l’égalité des chances de vie si j’en juge par les tours pour retraités, où l’on voit des bus entiers de très vieilles dames accompagnées souvent d’un seul monsieur (loué par la compagnie?).

Une vieille histoire, celle de la dame qui dit à son époux: «Si le malheur voulait que l’un de nous meure, je me retire à la campagne». 

* Pour en savoir plus, voyez le chapitre de «la Genèse» dans la Bible, ou mieux dans Le Pied de Dieu (Éditions du GREF, à Toronto, p. 39).

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