Alors? Vous avez passé un bel été? Vous vous êtes reposés? Moi, si. Et je suis très heureux de vous retrouver.
Le seul regret que j’ai, en fait, c’est que mon retour dans ces pages soit synonyme, chaque année, de signe avant-coureur de la saison automnale et, fatalement, de l’hiver. Avec ses froids intenses, sa neige abondante, ses verglas embêtants et ses journées bien trop courtes.
Mais je savoure ces retrouvailles. D’ailleurs, il ne m’a pas fallu chercher trop loin pour trouver un sujet pour cette chronique. Le titre de ce texte devait m’inspirer. Je croyais dur comme fer que le mot «retrouvailles» était un de ces mots de la langue française qui ne s’emploient qu’au pluriel. Un peu comme «funérailles» ou «fiançailles». Je me suis probablement laissé berner par la terminaison de ce mot.
En vérifiant dans les dictionnaires pour trouver quels sont ces mots qui sont toujours au pluriel, je me suis bien rendu compte que «retrouvailles» n’y était pas. Le Petit Robert nous donne la définition de «retrouvaille»: action de retrouver ce dont on était séparé, ce qu’on avait perdu. Heureusement, je ne perds pas la face complètement, puisqu’on prend tout de même la peine d’ajouter que cet emploi au singulier est rare.
Le Robert poursuit en ajoutant qu’au pluriel, le mot s’emploie pour parler de la circonstance festive qui entoure le fait, pour des personnes notamment, de se retrouver. On ajoute même que, par extension, l’emploi de «retrouvailles» au pluriel peut s’appliquer au rétablissement de relations interrompues, entre deux groupes sociaux. Retrouvailles de deux pays après une crise, par exemple.