Chantal, une cinéaste torontoise, était fière et heureuse quand les médecins lui ont confirmé que son jeune fils était sourd, comme elle. Elle considère que son fils contribuera à perpétuer cette culture très distincte.
On est confronté à un tel propos et on découvre des facettes insoupçonnées de la communauté sourde (plus de 200 000 Canadiens) dans un nouveau documentaire de l’Office national du film du Canada, Les mots qui dansent, réalisé par le Torontois Yves-Étienne Massicotte.
Pour souligner la Semaine mondiale des sourds, du 22 au 28 septembre, l’ONF rend ce documentaire accessible gratuitement sur ONF.ca, du vendredi 26 au dimanche 28 septembre.
Le titre, Les mots qui dansent, fait bien sûr référence à la langue des signes (québécoise ici, car il y a plusieurs langues des signes), «une gestuelle qui s’apparente à la chorégraphie», selon lui. Le film, qui présente de jeunes artistes sourds aux expériences diverses et originales, est principalement en langue des signes doublé en français.
Lui-même a tenu à suivre un cours de langue des signes pour mieux comprendre son sujet. «Cela ouvre une tout autre perspective sur la communication», dit-il en entrevue à L’Express. «On découvre notamment que c’est aussi plus difficile pour les sourds d’apprendre à lire et écrire. L’envoi d’un simple courriel est parfois problématique.»