L’éradication de l’hépatite C est un enjeu mondial: 180 millions de personnes, de tous horizons, vivent avec cet ennemi invisible. Lorsque les dommages se font sentir 20 à 30 ans après l’introduction du virus, il est parfois trop tard.
L’hépatite C s’est transmise de façon effrénée au Canada à la fin des années 1980 et les conséquences commencent aujourd’hui à apparaître. De nouveaux médicaments donnent toutefois de l’espoir à des hommes et des femmes comme Johanne Bussière, assaillie par le virus depuis 33 ans.
En 2011, l’ingénieure chimique de Montréal se sent anormalement fatiguée. Elle met d’abord la faute sur l’arrivée de la cinquantaine, mais ses analyses sanguines inquiètent son médecin. «Il était découragé, il ne savait plus quel test me faire passer», raconte-t-elle.
Le virus de l’hépatite C est finalement détecté dans son sang. Son foie est aussi en mauvais état. Comment a-t-elle pu contracter cette maladie qui touche généralement les personnes s’injectant de la drogue?
Réponse: le sang qui lui a été transfusé 30 ans plus tôt lors d’une opération d’urgence était contaminé. Un cadeau empoisonné qui met sa vie en danger, comme celle de beaucoup d’autres.