Pour la troisième année consécutive, Toronto reçoit le Festival international de Bach du 15 au 28 octobre. Helmut Rilling, chef d’orchestre de renommée mondiale, participera encore cette année aux festivités. Directeur et co-fondateur du Festival de Bach de l’Oregon et directeur artistique de l’Académie internationale de Bach de Stuttgart, Helmutt Rilling est aussi l’un des piliers allemands du rétablissement des relations culturelles germano-israéliennes.
«En 1976, j’ai été le premier allemand invité par Israël pour diriger l’orchestre philharmonique, explique Helmutt Rilling. Cela a été un pas supplémentaire dans le rétablissement des relations culturelles entre nos deux pays.»
Symbole de la paix et de la réconciliation, le chef d’orchestre a maintes fois, à travers la musique, servi d’intermédiaire et de médiateur. En 1990, il fut chargé de diriger, à la demande du président de la République fédérale d’Allemagne, l’orchestre philharmonique de Berlin le jour de le réunification allemande.
«La musique est un langage magnifique pour parler de politique, de relations internationales, de religion. J’ai souvent fait des choses qui permettait à la musique d’être un pont entre deux pays.» Au cœur de conflits ou de relations tendues, la musique s’impose comme un langage universel et pacifique.
Aujourd’hui, à l’occasion du Festival international de Bach, le chef d’orchestre incarnera le témoin entre les élèves de l’Université de Toronto et le public qui assistera aux concerts. «J’enseigne aux élèves, précise Helmutt Rilling. Nous répétons les cantates qu’ils chanteront seuls pendant des cours. Pendant la journée nous révisons en classe, je leur explique les cantates de Bach et le soir il y a un spectacle où ils mettent en pratique les cours de la journée.»