Pour la dernière production de la saison, le Théâtre français de Toronto a choisi de monter L’Avare (1668) de Molière. Comme c’est un des chefs-d’œuvre les mieux connus du dramaturge, je ne résumerai pas.
Scénographie et costumes
La première chose que l’on remarque, quand on entre dans la petite salle «Upstairs» du théâtre de la rue Berkeley, c’est que le plateau incliné est surélevé de presque deux mètres.
Glen Charles Landry a opté pour la transparence. Sous le plateau, on voit une série d’escaliers qu’on emprunte pour monter et descendre à l’intérieur de la maison du bourgeois, mais aussi pour entrer et sortir de ce «manoir» qui ne paie pas d’apparence, car, de toute évidence, son propriétaire ne croit pas aux rénovations.
Mais il s’agit bien d’un manoir qu’entretient un personnel nombreux. Pas de rideaux pour cacher les comédiens lorsqu’ils se retirent dans les coulisses. C’est ainsi, par exemple, qu’on voit la belle Élise (Mélanie Beauchamp) dans sa chambre et Sébastien Bertrand, dans sa loge.
Si j’ai bien compris, on a transposé l’action en Nouvelle-France. Les murs de bois ronds, les troncs d’arbre qui servent de bancs, l’absence de tout objet décoratif semblent l’indiquer. À l’époque, Ville-Marie n’avait qu’un quart de siècle. C’est dire que le luxe n’était pas ce qu’il était en France, à la même date.