L’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) constate qu’il est «extrêmement facile» à Toronto de se procurer les services d’une prostituée.
En collaboration avec trois centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de l’Ontario français (Oasis Centre des femmes à Toronto, le Centre Novas de Prescott-Russell et le Centre Victoria de Sudbury), l’organisme provincial dénonçait cette situation la semaine dernière, citant une récente étude de Caroline Montpetit, Ghislaine Sirois et Marie-Luce Garceau intitulée Contrer l’exploitation sexuelle des femmes.
Les trois femmes ont identifié 200 lieux de prostitution à Toronto, Sudbury et Hawkesbury. Dans ces deux dernières villes, il serait «presqu’aussi facile» qu’à Toronto (juste un peu plus «discret») de trouver une prostituée.
«L’internet facilite le commerce des prostitueurs, proxénètes et clients», reconnaît l’AOcVF, pour qui «des centaines de lieux de prostitution à travers la province, c’est aussi des centaines, voire des milliers de femmes et de filles prises dans le système prostitutionnel».
On parle ici des salons de massage, agences d’escortes et bars de danseuses. Même dans un média traditionnel comme le journal Now, à Toronto, on trouve encore chaque semaine une quinzaine de pages de petites annonces d’escortes et autres services sexuels.