Les médias ont récemment rappelé le 10e anniversaire du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, une catastrophe sans précédent, soulignant l’échec, également sans précédent, de la reconstruction.
Le portrait avait une couleur dramatique: pays désorganisé à tous égards, économie anémique, crise politique majeure, peuple jonglant avec révolte et désespoir.
Les causes? D’une part, l’incurie et l’égoïsme de plusieurs grandes ONG et pays donateurs qui ont «occupé» le pays. D’autre part, l’incapacité chronique du gouvernement haïtien à assumer ses responsabilités: faiblesse «congénitale» de l’État et corruption «structurelle».
C’est l’ordinaire des Haïtiens, à des degrés divers, surtout dans la capitale: infrastructures de base déficientes, croulant sous les détritus.
Port-au-Prince est un inqualifiable désastre urbain, où survit par miracle une forte proportion de ses habitants. Affolant pour qui ne voit que la capitale. J’avoue avoir vécu un choc en 2015, à ma première visite en Haïti.