Des centaines de visages décomposés par la rage apparaissent sur nos écrans: les visages de milliers de jeunes Haïtiens privés d’espoir. Rien ne les arrête. Ils n’ont rien à perdre puisqu’ils n’ont rien. Leur vie est totalement dépourvue sur tous les plans, sans emploi, sans pain sur la table. Leur futur est invisible; il n’existe tout simplement pas…
Pourtant cette jeunesse haïtienne dispose d’un pays qui a tout pour réussir et se relever: un riche et vaste patrimoine environnemental et culturel insoupçonné.
Transmettre l’appartenance
Mais pourquoi ces jeunes voudraient-ils, comment pourraient-ils, contribuer à l’essor de leur pays s’ils ne ressentent pas d’abord un sentiment d’appartenance à leurs communautés?
Afin de vouloir préserver notre communauté et partager ses bienfaits, ne doit-on pas, au départ, ressentir que notre communauté nous respecte, nous soutient, nous encourage à participer sainement à notre progrès socio-économique en tant que personne et collectivité?
Il faut commencer à planter la graine du possible quelque part… Cette graine existe bel et bien en Haïti: c’est la jeunesse haïtienne. Mais elle souffre d’une sévère sous-alimentation physique, émotive et intellectuelle depuis fort longtemps…