H1N1: nouvel outil d’auto-évaluation des symptômes

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Publié 03/11/2009 par Annik Chalifour

Dans le but d’aider le public à mieux reconnaître les symptômes de la grippe H1N1, et prévenir la panique, le site Internet du ministère de la Santé vient de diffuser un outil d’auto-évaluation très important pour la population, maintenant disponible dans les deux langues: www.health.gov.on.ca

Suite à la plainte de Lise Marie Baudry, directrice générale du Centre francophone de Toronto (CFT), déposée vendredi 30 octobre auprès du commissaire aux services en français, pour lui demander d’enquêter sur les raisons de la non accessibilité de cet outil, qui en date de vendredi dernier n’était disponible qu’en anglais uniquement, ledit outil est apparu en ligne miraculeusement en français dès lundi matin 2 novembre.

Entre-temps, le CFT a bien reçu les vaccins et démarré cette semaine la vaccination exclusivement auprès des groupes prioritaires.

Pré-pandémie chaotique

Le Centre francophone de Toronto, comme l’ensemble des centres de santé communautaire de la région, vit les aléas de la pré-pandémie actuelle de la grippe H1N1. Le public, face à tous les renseignements contradictoires qui circulent, peut aisément se sentir confus.

«Suite au récent décès de cet adolescent de 13 ans, victime de la grippe H1N1, nous avons noté un grand mouvement de panique au sein de la population. Les gens veulent maintenant se faire vacciner et c’est la ruée vers les cliniques. Les centres de santé ne sont tout simplement pas prêts à y faire face», commente la directrice du CFT.

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La moyenne actuelle d’heures d’attente est d’environ trois à quatre heures. «Un plan d’action impliquant l’élaboration d’un calendrier s’étalant sur cinq ou six semaines serait nécessaire», selon Mme Baudry.

C’est en écoutant la Dr Arlene King, médecin en chef de l’Ontario, répondre aux questions des auditeurs à Metro Morning, vendredi, que Lise Marie Baudry découvrait que le ministère de la Santé dispose maintenant d’un outil d’auto-évaluation des symptômes de la grippe H1N1 en ligne, pour calmer la population, en l’aidant à détecter les véritables signes de la grippe H1N1 et la guider vers les dispositions à prendre selon l’évolution des symptômes.

Équité dans l’accessibilité

La grippe H1N1, qui peut être virulente, se caractérise par un taux très élevé de contagion par rapport à la grippe saisonnière.

Le développement de l’outil d’auto-évaluation très utile et déjà planifié depuis un an par le ministère, se devait d’être accessible dans les deux langues simultanément. Une question d’équité évidente en matière de santé

«L’outil d’auto-évaluation représente un outil de vulgarisation hyper important pour désengorger les files d’attente. Avec la panique actuelle, les centres de santé communautaire sont sous l’impression d’être en phase 2 de pandémie», déclare Mme Baudry

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Trois phases

«Techniquement la gestion d’une pandémie se gère sous trois phases», explique-t-elle.

La phase 1 vise la préparation pré-pandémie au cours d’une période d’environ six mois, ce que nous faisons depuis juin dernier.

La phase 2, alors que la pandémie est officiellement déclarée, réfère à l’établissement du dépistage actif à l’entrée de la clinique des centres de santé. Les centres doivent procéder au triage des patients, les répartir et faire les suivis selon les cas, éventuellement ouvrir une seconde salle d’attente. On doit aussi prévoir un horaire spécifique de travail pour traiter les cas H1N1, allonger les heures de service, prendre en charge les patients sans médecin de famille pour dégorger les urgences.

En phase 3, des centres de triage seraient mis sur pied; par exemple au Women’s College et à l’hôpital St-Michael.

Plusieurs plaintes

«Depuis l’avènement des fameux RLISS (réseaux locaux d’intégration des services de santé), le ministère de la Santé fait défaut. Le leadership actuel semble plutôt faible et chaotique, vu les changements à sa tête. Beaucoup de confusion entoure encore le rôle des RLISS en relation avec les centres de santé communautaire. Par exemple, les RLISS s’attendent à ce que les centres s’appuient sur leurs propres ressources humaines pour faire face à la pandémie.»

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«On note aussi, selon les données du récent rapport de François Boileau, commissaire aux langues officielles de l’Ontario, que le nombre de plaintes le plus élevé, qui ont été soumises à Jocelyne Samson, chef des enquêtes et conseillère de direction en politiques, sont reliées au ministère de la Santé», soutient Lise Marie Baudry.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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