Guerre de prix

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Publié 19/03/2007 par Gérald Fillion

L’effet Wal-Mart opère en Ontario. Selon le chef de la direction de Sobeys Bill McEwan, la rapide expansion du géant américain dans le marché de l’alimentation en Ontario provoque une guerre de prix «irrationnelle».

Wal-Mart a commencé, l’automne dernier, à ouvrir des supercentres dans la province, qui offrent à peu près de tout, y compris des allées d’épicerie! Le résultat pour un géant de l’alimentation au Canada comme Sobeys, c’est que les revenus et les profits sont en baisse, et l’entreprise se demande comment faire concurrence à ce titan du commerce de détail. Sobeys dit avoir déjà baissé ses prix.

Mais, il est clair que Sobeys et Loblaw n’auront pas le choix d’agir agressivement face à Wal-Mart, qui n’a vraiment pas terminé son expansion pan-canadienne. Déjà, la multinationale prévoit l’ouverture de nouveaux supercentres dans l’Ouest du pays et il ne faut sans doute pas exclure la possibilité d’un développement au Québec.

Dans un monde où le client est roi et où il croit avoir perdu de son pouvoir d’achat, la guerre des prix risque d’être difficile pour les principaux marchands d’alimentation du Canada. Wal-Mart n’a qu’une vitesse: la 5e, à fond la caisse. Le bolide est rutilant, très gros et très difficile à arrêter.
 

Le client d’abord!

 
Une décision importante du CRTC, rendue en 2005, est entrée en vigueur la semaine dernière et fait plaisir à plusieurs abonnés ou futurs utilisateurs de téléphones cellulaires. Ainsi, si vous souhaitez changer de fournisseur pour vos services téléphoniques, vous pouvez dorénavant le faire tout en conservant votre numéro de téléphone.

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La transférabilité est possible entre deux fournisseurs d’appareil sans-fil, mais aussi d’un cellulaire à une ligne fixe, et vice versa. Selon la firme PriceWaterHouse Coopers, c’est 850 000 Canadiens qui souhaitent changer de fournisseur au cours de la prochaine année.
 

De l’espoir chez GM

 
Le premier producteur d’autos au monde (c’est toujours le cas…) a annoncé des profits à son dernier trimestre. GM a dévoilé un bénéfice net de 950 millions de dollars américains attribuable à un gain exceptionnel engendré par la vente de sa filiale de services financiers.

Pour l’ensemble de l’exercice 2006, le constructeur a dévoilé une perte nette colossale de 2 milliards de dollars américains, mais c’est tout de même beaucoup mieux que la perte de 10,5 milliards de dollars enregistrée en 2005. Selon GM, la fermeture de 12 usines en Amérique du Nord permettra à l’entreprise d’économiser 9 milliards cette année. GM tente d’abaisser ses coûts de soins de santé et prévoit offrir de nouveau le financement à 0% à sa clientèle.

Cela dit, même si les résultats de GM sont encourageants, les ventes d’autos au Canada en janvier ont déçu. Statistique Canada rapporte une baisse des ventes de 3,3% pour un total de 144 136 véhicules. Les constructeurs nord-américains ont vendu beaucoup moins de voitures à des fins commerciales, comme des taxis ou des voitures de location.
 

L’Alberta vous intéresse?

 
Dans les données du recensement publiées par Statistique Canada la semaine dernière, il ressort un lien très clair entre les déplacements démographiques au pays et l’essor économique de l’Alberta. C’est dans l’Ouest du pays que la croissance de la population a été la plus forte, une progression de 10,6%. 

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Alors que la démographie ontarienne est gonflée par l’afflux d’immigrants, l’Alberta accueille en majorité des citoyens d’autres provinces canadiennes, attirés par l’argent du boom énergétique. Les villes de Calgary et d’Edmonton font maintenant partie des villes millionnaires en nombre d’habitants, avec Montréal, Vancouver, Toronto et Ottawa-Gatineau.
 
Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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