Guatemala: douceur de vivre à l’ombre des volcans

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Publié 21/10/2014 par Aurélie Resch

Ancienne capitale du royaume du Guatemala, Antigua la belle alanguie s’étire nonchalamment au pied des volcans Agua, Fuego et Acatenango.

Encore endolorie par le séisme de 1976, elle adopte une attitude surannée qui sied au voyageur.  Peu enclin au modernisme, érigeant une philosophie tranquille, Antigua séduit par sa taille humaine, l’harmonie de son architecture et la gentillesse de ses habitants.

Un héritage historique important

Bâtie au début du XVIe siècle, à 1500 m d’altitude, Antigua avait tout pour être la capitale du Guatemala – un sol fertile, d’importantes ressources hydriques, un grand centre culturel, éducatif, religieux et politique – avant que des tremblements de terre ne l’ensevelissent et découragent sa population qui se tourne alors vers un lieu plus sûr, Guatemala City.

Aujourd’hui, le visiteur a tout loisir d’admirer les vestiges d’un passé glorieux et de goûter à la douceur de vivre de la plus belle ville du Guatemala.

Antigua, construite selon un plan en damier inspiré par la Renaissance italienne, s’est dotée en moins de trois siècles de somptueux bâtiments qui lui confèrent tout son cachet d’aujourd’hui.

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On retient entre autres, sur le côté de la Plaza des armas, la Cathédrale (1680) en plan cruciforme et ses trois nefs qui nécessitèrent onze années de travaux, la Fontaine aux sirènes (1739) sur la place et l’Hôtel de Ville (1776) au nord de celle-ci forment un complexe architectural harmonieux où il fait bon se promener.

L’Universidad San Carlos  (1763), le Convento de Santa Clara (1699)  et le Convento de las Capuchinas (1736) charment par la rondeur de leurs voûtes autour d’une courre fleurie, tandis que l’église El Merced (1767) séduit par sa magnifique façade savamment décorée de figures en stuc blanc sur fond jaune.

Bien que partiellement détruits, ces monuments témoignent d’un dynamisme culturel, artistique et commercial et font d’Antigua un joyau de l’architecture coloniale en l’Amérique Central.

Une ville tout en couleurs

Les pavés sombres et mal assujettis sont sertis des façades aux couleurs or, indigo et pourpre. Antigua, coquette et noble, dissimule ses fêlures sous des tons chatoyants. Les portes sombres ou colorées, sont souvent ornées de porches ou d’un cadre d’une autre couleur qui les font ressortir sur la façade.

La végétation luxuriante vient trancher de son vert sur les coloris des maisons ou le blanc de la pierre. Jamais plus haut que deux étages, les bâtiments d’Antigua illuminent la ville.

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Dans les rues, les gens se parent de ceintures tissées, de robes ou de châles colorés. Si bien que ce petit coin de paradis entouré de volcans semble briller de mille feux.

À chaque croisement et sur la Plaza de armas, vendeurs ambulants et petits marchés exposent tissus, broderies, vêtements et poupées aux couleurs vives que viennent rehausser le rouge, le vert et le jaune des fruits, des fleurs et des piments exposés.

Sous un ciel souvent turquoise, Antigua rayonne et enchante les sens. On est vite gagné par l’envie de se fondre dans le décor coloré. Qui de se parer d’un ruban lumineux, de déguster une glace à la mangue, de piquer une fleur d’ibiscus dans les cheveux… On est aussi conquis par le doux sourire qu’abordent les habitants. Discret, franc, chaleureux… Ça ne peut qu’ajouter du soleil à cette ville déjà lumineuse.

Au gré d’une promenade

Point de stress ni d’agenda dans une ville comme celle-ci. Antigua se déguste et se savoure dans le temps. À petits pas. Le principal plaisir étant de déambuler dans les rues en admirant vestiges et architecture, de marchander avec les vendeurs sur la place principale ou de goûter à une douceur achetée au marché.

On peut aussi grimper sur le toit d’un restaurant pour jouir d’une vue d’ensemble sur la ville et les volcans ou bien demander à fabriquer soi-même sa tortilla de maïs à l’une des femmes qui en préparent sur le bord de la rue.

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Le Musée de jade peut valoir le détour pour en apprendre davantage sur cette pierre que l’on trouve au Guatemala et qui eu tant d’importance dans la civilisation maya (certains nobles allant même jusqu’à s’en incruster des éclats dans les dents).

Et si l’espagnol vous passionne, il y a possibilité de suivre des cours accélérés.

Antigua, vous l’aurez compris, c’est la halte fraîcheur et culturelle du visiteur au Guatemala.

Renseignements

Où dormir : Mansion de la Luz

Où manger : Casa Santa Domingo

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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