D’origine camerounaise, née à New-York, Cécile Doo-Kingué a grandi dans la Grosse pomme avant de passer du temps en France et de se faire adopter par le Québec. Au moment de composer son premier album en français, ce sont tous ces souvenirs qui influencent la chanteuse et guitariste. Après Freedom Calling en 2010, Cécile Doo-Kingué nous dévoile Gris, son tout premier album en français, mélange de soul, blues et de folk.
Lancé début octobre à Montréal et Sudbury, l’album Gris nous plonge dans un univers complexe ou la critique et la mise en perspective sont de rigueur.
Dès le début, on est frappé de plein fouet par l’agressivité de la première chanson Aunt Jemima, on se demande ce que Cécile Doo-Kingué a bien voulu à travers cette chanson.
L’inexistence du dialogue
Posées sur des riffs blues accrocheurs et sombres, les paroles décrivent le manque mélange entre les personnes d’origine différentes, ce qui les amène à véhiculer des clichés malgré elles.
Aunt Jemima (une marque de biscuits qui utilise comme visuelle une femme noire) représente le gentil noir, l’esclave sympa et c’est ce à quoi Cécile Doo-Kingué a été comparée à la sortie d’un de ses concerts au Québec.