Grande offensive contre la violence

Plusieurs organismes communautaires francophones de Toronto s’unissent pour appuyer une initiative internationale contre la violence faite aux femmes et rendre visible le phénomène au moyen d’activités de sensibilisation cette semaine et la semaine prochaine.

Ce «Cercle francophone», composé du Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF), d’Oasis Centre des femmes (OCF), de la Maison d’hébergement pour femmes francophones de Toronto (MHFF) et du Centre francophone de Toronto (CFT), en partenariat avec le Centre ontarien de prévention des agressions (COPA), propose deux activités phares:

1. Une invitation aux hommes de participer aux jours d’activisme et de prendre position contre la violence faite aux femmes en signant une déclaration virtuelle affichée dans le site cacommence avectoi.ca

2. Et le 6 décembre, date de clôture des jours d’activisme, une soirée d’échanges et de discussion qui se tiendra au Collège Boréal de 17h30 à 20h.

Cette date, anniversaire du massacre d’étudiantes à l’École Polytechnique de Montréal en 1989, a été choisie pour marquer la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Statistique Canada rapportait en 2011 que plus de 173 600 femmes canadiennes ont subi une forme ou une autre de violence.

«Les femmes voient leurs droits bafoués en tant que personnes, ce qui mine leur confiance en soi et leur sentiment de sécurité individuelle», indiquent le Cercle francophone et le COPA. «La violence faite à une femme entraîne des séquelles sur sa santé physique, psychologique et sexuelle.»

À Toronto, les organismes francophones, accessibles, gratuits et sécuritaires que sont Oasis, la Maison d’hébergement et le Centre francophone, viennent en aide aux femmes victimes d’abus.

«Aucune femme, quel que soit son statut social, son appartenance et son origine, ne mérite aucune forme de violence, et se doit de vivre dans un environnement sécuritaire dans lequel elle est actrice de sa vie», affirment Jeanne-Françoise Mouè (MHFF) et Dada Gasirabo (OCF).

Ces services jouent un rôle clé dans les efforts pour contrer la violence, mais les individus aussi sont interpellés. «En apprenant à reconnaître les signes avertisseurs de la violence, chacun peut devenir une personne-ressource auprès des femmes qui subissent de la violence», indiquent les organisateurs.

La campagne Voisin-es, ami-es et familles (www.voisinsamisetfamilles.on.ca) vise à outiller les proches d’une femme aux prises avec la violence pour les encourager à lui apporter l’aide dont elle a besoin.

Sachant que «les hommes peuvent poser de nombreux petits gestes simples pour promouvoir des relations saines et égalitaires», le COPA mène une campagne «Ça commence avec toi. Ça reste avec lui» (www.cacommencetoi.ca). Cette initiative offre de l’information aux hommes et leur propose des stratégies pour devenir des modèles pour leurs garçons, en leur inculquant une attitude positive envers les filles et les femmes.

«Dans la vie de tous les jours, il y a de nombreuses occasions pour dénoncer la violence sexiste ainsi que les attitudes et pratiques qui la nourrissent», explique Siham Chakrouni du MOFIF, Lise Marie Baudry du CFT, et Luc Loiselle de la Campagne «Ça commence avec toi. Ça reste avec lui».

Pour promouvoir les activités du Cercle francophone sur Twitter, on peut utiliser le mot-clic #16joursCF