Je ne m’attendais bien sûr pas, en marchant sur cette plage déserte, à rencontrer Johnny Depp, mais j’étais curieuse de voir pourquoi cet endroit – parmi toutes les îles des Bahamas – avait retenu l’attention des producteurs pour le tournage des «Pirates des Caraïbes».
Je n’ai pas eu à chercher bien longtemps: eaux turquoises aux surprenantes variations de bleu, sable fin, coquillages roses échoués sur la plage, cocotiers qui se balancent doucement au rythme du vent et pas âme qui vive aux alentours. Absolument idyllique.
Tandis que la neige tombe sur Toronto, je m’abandonne à la langueur de l’île et ajuste mon pas au sourire des rares habitants que je croise.
Une plongée dans les eaux cristallines de la plage de Junkanoo me permet d’apprécier le peu de profondeur des eaux qui entourent l’île et d’observer une cohorte de poissons striés et colorés, de crabes et de petites méduses quasi transparentes.
J’ai un moment pensé aux héros-victimes du film Open Water tourné ici, à Port Lucaya et ai cherché autour de moi l’aileron menaçant. Je n’ai vu que le vol des oiseaux blancs aux ailes pointées de noir glisser sur le vent.