«La langue est un sujet délicat dans notre pays et dans notre région», écrivait le 10 août le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, en réaction à divers reportages et commentaires – souvent négatifs – dans les médias anglophones sur son projet «d’en apprendre sur les expériences que vivent les visiteurs à Ottawa».
«Je ne suis pas d’accord que, ce faisant, j’outrepasse mon mandat», dit-il. Le commissaire fait remarquer que la Loi sur les langues officielles précise que le gouvernement du Canada «s’est engagé à promouvoir le caractère bilingue de la région de la capitale nationale et à encourager les entreprises, les organisations patronales et syndicales, ainsi que les organismes bénévoles canadiens à promouvoir la reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais».
«Mon travail est de m’assurer que le gouvernement respecte ses engagements. Comment peut-il rehausser le caractère bilingue de la région de la capitale nationale sans connaître la situation linguistique de cette dernière?»
M. Fraser indique qu’il n’essaye pas «de surveiller ou de réglementer le secteur privé».
«Les propriétaires de commerces ne seront ni nommés, ni critiqués; et les commerçants ne se verront pas imposer les exigences auxquelles le gouvernement fédéral doit satisfaire. Nous cherchons à recueillir des renseignements sur l’expérience que vivent les personnes visitant la capitale du Canada et nous espérons trouver au sein du secteur privé des pratiques exemplaires dont nous pouvons nous inspirer.»
Dans le passé, ses prédécesseurs et lui-même ont entrepris d’autres projets dans le but de cerner l’état d’une situation avant d’émettre des recommandations. «Par exemple, peu de temps après mon arrivée en poste, nous avons entamé une étude sur les possibilités d’apprentissage en langue seconde dans les établissements d’études postsecondaires canadiens.»