Gilles Vigneault aura dit non aux Jeux olympiques de Vancouver. Voilà un moment fort de ces jeux que je retiendrai. Il aura refusé que sa chanson Mon pays soit interprétée ou utilisée de quelconque façon pour la cérémonie d’ouverture de ces Jeux.
Sage décision d’un grand poète. Mais qu’aurait-on fait de cette chanson justement qui parle de l’hiver. «Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver /…Ma maison ce n’est pas ma maison, c’est froidure.» À Vancouver on était presque rendu à la fin du printemps. Soyons sérieux!
Ces Jeux n’étaient donc pas très représentatifs de l’hiver et encore moins de l’hiver de Vigneault. Le poète a craint aussi que l’on utilise sa chanson dans un contexte inacceptable.
Il a eu raison à tous les niveaux. Ces Jeux de Vancouver se sont déroulés dans un contexte inacceptable pour les francophones du Québec et du reste du Canada. La langue française et la culture francophone y ont été presque entièrement évacuées, malgré le succès de nos athlètes québécois.
Aurait-on pu imaginer entendre cette magnifique chanson de Gilles Vigneault sous le drapeau du Canada.