Les produits chimiques utilisés pour extraire le gaz de schiste des profondeurs de la terre peuvent-ils contaminer l’eau des puits des alentours? Pour la première fois, une enquête gouvernementale pourrait l’avoir démontré.
L’industrie s’en défend déjà, parce qu’une preuve absolue est impossible à faire: peut-être ces composés chimiques étaient-ils déjà dans les parages.
Mais les explications les plus plausibles (engrais et produits nettoyants) semblent avoir été écartées par l’étude de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), à en juger par les données préliminaires récemment publiées. D’autres doivent être rendues publiques à la fin du mois.
Odeur et couleur suspectes
Au cœur du problème: une des premières histoires de contamination qu’on ait tenté de lier au gaz de schiste, avant même que le gaz de schiste n’entre dans le vocabulaire courant.
Au printemps 2008, des résidents du village de Pavillion, Wyoming (166 habitants), s’étaient plaints à l’EPA que l’eau de leurs puits avait acquis une odeur et une couleur suspectes, un fait qu’ils associaient à l’extraction de gaz naturel, en cours depuis plusieurs années sur leur territoire.