Fridolin, le ti-cul d’Montréal

Le TFT nous replonge dans les années 30

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Publié 19/10/2010 par Guillaume Garcia

Pour sa première pièce de la saison, le Théâtre français de Toronto a choisi de nous faire rire, belle manière de faire la promotion de sa QUARANTE-TROISIÈME saison! Les Fridolinades, écrites par Gratien Gélinas, mettent en scène un jeune montréalais, dans les années trente, fils d’ouvriers et possédant une langue sacrément bien pendue. Naïvement, il parle de l’amour, de la guerre et de toutes ces choses qui ne sont drôles que dans la bouche des enfants.

Perry Schneiderman, metteur en scène de la pièce, produite par le Théâtre français de Toronto en partenariat avec la Catapulte d’Ottawa, a choisi cinq sketches et quatre monologues dans la totalité des écrits de Gratien Gélinas.

Basé sur le comique de situation et sur le personnage de Fridolin, les Fridolinades retranscrivent la vie de la classe ouvrière montréalaise de l’avant-guerre et de la Seconde Guerre mondiale.

Alors que Gratien Gélinas pouvait se permettre de monter ses pièces avec un grand nombre de comédiens, Perry Schneiderman a dû faire avec seulement cinq comédiens qui, à l’aide de petits trucages, peuvent jouer des scènes où sept personnages sont présents en même temps!

Mettre bout à bout plusieurs sketches demande de l’organisation et surtout un concept, comme le souligne Perry Schneiderman.

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«Il fallait trouver comment relier tous ces morceaux. À un moment, Fridolin se trouve dans le grenier de son ami Guguss et imagine en faire un théâtre, je me suis dit, il faut partir de là. La pièce se déroule donc dans le grenier de Guguss.»

Pour que l’humour ne se trouve pas dégradé par le temps et par les changements de contexte, Perry Schneiderman a choisi des textes qu’il considère comme intemporels: L’amour, la guerre, les jeux…

«On n’a pas voulu faire une imitation du Fridolin de Gratien Gélinas. Il fallait trouver notre Fridolin, que ça sorte de tripes de notre comédien», explique l’ancien directeur de la section anglaise de l’École Nationale de Théâtre à Montréal.

L’intelligence passée à travers du filtre de la naïveté, voilà comment l’on pourrait décrire le comique de Fridolin. Issu de la communauté juive bilingue de Trois-Rivière, Perry Schneiderman s’amuse quant au vocabulaire de Fridolin, avec de nombreux mots en anglais.

Il évoque un passage comique de la pièce où Fridolin pointe du doigt l’injustice qu’Hitler «ait une job steady» et pas lui!

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Jouée du 27 octobre au 7 novembre prochain au théâtre Berkeley, Les Fridolinades promet une belle tranche de rigolade!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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