Fraudeur

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Publié 17/07/2007 par Gérald Fillion

Lentement, Conrad Black a quitté la salle de cour vendredi dernier, tenant par la main son épouse Barbara Amiel Black. Il venait d’apprendre quelques heures plus tôt qu’il était reconnu coupable de 4 des 13 chefs d’accusation qui pesaient contre lui.

Conrad Black a bel et bien empoché des sommes illégalement et il pourrait purger le restant de ses jours en prison. Ils sont plusieurs à applaudir à la condamnation de l’ancien magnat de la presse. L’homme, puissant, arrogant, frondeur, n’a jamais ménagé les manières pour arriver à ses fins.

À une certaine époque, son empire possédant au-delà de 400 journaux, Conrad Black menait la grasse vie dans les villes du monde, au point que la Reine d’Angleterre a crû bon de l’anoblir au titre de Baron Black de Crossharbour. Sitôt au sommet, la descente de Conrad Black s’est amorcée.

Les dirigeants de Hollinger International l’ont alors accusé d’avoir détourné des sommes à son avantage lors de la vente de journaux à la firme Canwest et à des fins personnelles. C’est la fin d’une époque, celle d’un homme audacieux, mégalomane, qui a bâti un empire dont le Canada pouvait tirer une certaine fierté.

Aujourd’hui, plusieurs des quotidiens que possédaient Conrad Black existent toujours, mais l’histoire ne se rappellera pas de Conrad Black comme étant un grand homme de la presse. Sa condamnation vient de lui donner un nouveau titre: fraudeur.

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L’inflation galopante

Le taux d’inflation va atteindre 3% d’ici la fin de l’année selon la Banque du Canada, qui a déposé jeudi dernier son plus récent rapport sur la politique monétaire du pays.

Le taux actuel est d’environ 2,2%. C’est un peu plus élevé que la cible de la banque centrale, qui est de 2%. Les experts de l’institution croient qu’après le sommet qui sera atteint dans les trois derniers mois de l’année, le taux d’inflation reviendra autour de la cible de l’institution.

Mais, pour ça, il faudra probablement encore augmenter les taux d’intérêt. Avis aux détenteurs d’hypothèques à taux variable…

L’Ontario demande l’aide d’Ottawa

Le ton de la Banque du Canada inquiète le gouvernement de l’Ontario. En fait, c’est la force du dollar canadien, la hausse de l’inflation et l’impact sur les taux d’intérêt qui font peur au ministre des Finances de l’Ontario.

Greg Sorbara craint l’impact négatif de la montée des taux d’intérêt sur le secteur manufacturier ontarien, déjà mis à mal. Le ministre a demandé une rencontre avec son homologue fédéral aux Finances, Jim Flaherty, afin de le convaincre d’en faire plus pour aider les manufacturiers de l’Ontario.

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Encadrer les prises de contrôle

Alors que Rio Tinto s’apprête à mettre la main sur Alcan, ce qui sera la plus importante prise de contrôle d’une entreprise canadienne par des intérêts étrangers, le gouvernement conservateur a annoncé la mise sur pied d’un comité chargé d’examiner ce type de transactions.

Le ministre des Finances Jim Flaherty et son collègue de l’industrie Maxime Bernier ont nommé Lynton Ronald Wilson, actuel président de CAE, à titre de directeur du Groupe d’étude sur les politiques en matière de concurrence. Cet homme et quatre collègues auront pour tâche d’étudier les lois canadiennes sur l’investissement et la propriété étrangère. Ils doivent rendre leur rapport au ministre Bernier le 30 juin 2008.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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