Lentement, Conrad Black a quitté la salle de cour vendredi dernier, tenant par la main son épouse Barbara Amiel Black. Il venait d’apprendre quelques heures plus tôt qu’il était reconnu coupable de 4 des 13 chefs d’accusation qui pesaient contre lui.
Conrad Black a bel et bien empoché des sommes illégalement et il pourrait purger le restant de ses jours en prison. Ils sont plusieurs à applaudir à la condamnation de l’ancien magnat de la presse. L’homme, puissant, arrogant, frondeur, n’a jamais ménagé les manières pour arriver à ses fins.
À une certaine époque, son empire possédant au-delà de 400 journaux, Conrad Black menait la grasse vie dans les villes du monde, au point que la Reine d’Angleterre a crû bon de l’anoblir au titre de Baron Black de Crossharbour. Sitôt au sommet, la descente de Conrad Black s’est amorcée.
Les dirigeants de Hollinger International l’ont alors accusé d’avoir détourné des sommes à son avantage lors de la vente de journaux à la firme Canwest et à des fins personnelles. C’est la fin d’une époque, celle d’un homme audacieux, mégalomane, qui a bâti un empire dont le Canada pouvait tirer une certaine fierté.
Aujourd’hui, plusieurs des quotidiens que possédaient Conrad Black existent toujours, mais l’histoire ne se rappellera pas de Conrad Black comme étant un grand homme de la presse. Sa condamnation vient de lui donner un nouveau titre: fraudeur.