«L’étude de l’éruption du mont Tambora en 1815, dans notre contexte de changements climatiques et de destruction de la couche d’ozone, renforcera la conviction que la Terre, l’atmosphère et ses habitants sont interdépendants.»
C’est ce qu’a affirmé Danièle Caloz, de la Société d’histoire de Toronto, qui a relaté la suite de cet événement dans une conférence intitulée 1816: un été sans soleil, des leçons pour aujourd’hui mardi dernier à l’Alliance française.
L’éruption du mont Tambora, pourtant peu connue, sur l’île de Sumbawa dans l’archipel indonésien, en avril 1815, a fait environ 120 000 victimes. Pendant quatre ans, elle aurait entraîné des catastrophes agricoles, des famines, des émeutes et migrations dans toute la planète.
L’éruption fut huit fois plus importante qu’à Pompéi et 10 000 fois plus puissante que les explosions d’Hiroshima et de Nagasaki.
«À 1280 km de distance, le lieutenant-gouverneur de Java, Thomas Raffles, l’a entendue et a pensé qu’il s’agissait de coups de canon. C’est comme si quelqu’un de Toronto entendait le bruit d’une explosion à Halifax!», s’exclame Mme Caloz.