Le 11 décembre, Statistique Canada a publié une étude sur la vitalité des communautés de langue officielle qui offre notamment un regard très détaillé du français au Canada et en Ontario.
Le gouvernement provincial et les organismes offrant des services à la communauté francophone de l’Ontario doivent prendre acte de ces nouvelles données. Ils doivent voir au-delà des chiffres, se poser les questions qui permettront de poser des gestes concrets pour améliorer la façon dont les francophones vivent au quotidien en Ontario.
Il ne suffit pas de se réfugier dans la rhétorique aussi facile que fausse et simplement, encore une fois, jeter l’éponge et tout abandonner… Pas maintenant alors que les communautés francophones ont de plus en plus d’outils à leurs dispositions pour faire face aux nouveaux défis. Revenons donc sur certains constats de cette enquête.
D’abord au niveau de l’appartenance identitaire. Personne ne sera surpris d’apprendre qu’il existe des différences au niveau des régions de l’Ontario. Les francophones du Sud-Est, par exemple, démontrent un sentiment d’appartenance à la communauté francophone plus fort que dans les autres régions de l’Ontario français. Ailleurs et en particulier dans la région de Toronto, la proportion de francophones qui disent appartenir d’abord au groupe anglophone ou encore à d’autres groupes linguistiques est clairement plus élevée qu’ailleurs en province.
Est-ce dû au fait que l’immigration y est nettement plus prononcée et que, dès lors, les nouveaux arrivants ont moins recours à la vision d’appartenance identitaire traditionnelle ou encore veulent-ils le plus rapidement possible se fondre dans la majorité afin d’accélérer leur processus d’intégration à un nouveau pays? Voilà une question importante pour l’avenir de la francophonie ontarienne dans les grands centres urbains.