Francophonie en Fête: état des lieux mitigé

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Publié 26/05/2009 par Caroline Amiard

Francophonie en fête a établi son bilan financier, encore incomplet aux yeux de certains, et ses objectifs pour 2009 lors de l’Assemblée générale du 19 mai au Collège français, qui n’a pas mobilisé grand monde.

L’organisme Francophonie en Fête organise chaque année, en partenariat avec le Salon du livre de Toronto, différents spectacles présentés au cours d’une fin de semaine. «C’est un évènement qui rassemble la francophonie, avec une priorité pour le spectacle franco- ontarien, et qui la présente aussi à l’extérieur de la communauté», explique Jacques Charrette, le président du Comité organisateur.

Spectacles au CNE et ailleurs

Cette année le Salon du livre se déroulera début décembre au Pavillon Reine Elizabeth. Comme en 2008, il sera possible d’acheter un passeport qui permettra l’accès aux spectacles, qui ne seront cependant pas tous présentés au CNE. L’an dernier aussi, l’un des spectacles prenait l’affiche au Studio Glenn Gould de Radio-Canada.

Jacques Charette entend attirer un public adulte avec des spectacles en soirée et des artistes de valeurs, «C’est le défi pour 2009», ajoute t-il. Mais, le principal problème sera le budget.

«Il va certainement être plus difficile pour les organismes à but non lucratif comme Francophonie en Fête de trouver des subventions cette année, c’est pour ça qu’on va avoir besoin de plus de bénévoles», explique Micheal Murphy, le président du Conseil d’administration, malheureusement sur un ton morne qui incitait peu à la candidature.

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Questions sur le bilan financier

On a également reproché à l’organisation de cacher un bilan financier négatif. «Le bilan est erroné il manque une part des passifs de 2005, qui font état d’une dette, votre bilan devrait donc être déficitaire. On ne peut l’accepter tel quel!», martèle une personne dans l’audience.

Le bilan présenté ne commence qu’en 2006, alors qu’on devrait y représenter la dette cumulée depuis le début. Mais la même personne qui a exprimé ce commentaire nuance aussitôt: «Il est normal de faire des erreurs. Ce n’est jamais facile, surtout pour une jeune organisation à but non lucratif. Je tiens à vous féliciter car vous avez clarifié les chiffres par rapport à l’an passé.»

L’explication de cette ambiguité vient du fait que des entités auxquelles Francophonie en Fête devait de l’argent avaient décidé d’effacer les dettes. Mais il semble que ce ne soit pas le cas de toutes ces entités, comme on le présumait.

Le débat a pris fin avec la promesse de la présentation d’un nouveau bilan corrigé dans deux mois et la présentation de papiers officiels des créanciers attestant qu’ils renoncent à tout remboursement.

Partenariat avec le Salon du livre

Jacques Charrette travaille actuellement comme directeur général pour le Salon du livre et pour Francophonie en Fête, deux organismes indépendants, et il assure «lorsque je porte le chapeau du Salon du livre je m’y consacre totalement et inversement».

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Cependant une personne du public demande si une fusion des deux organisations ne serait pas envisageable. C’est Valéry Vlad, le président du Salon du livre, qui a répondu à cette suggestion: «le partenariat fonctionne très bien, on sera peut être amené à faire cette réflexion dans le futur, mais pour l’instant nous ne sommes pas assez mûrs».

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