Francophonie en Fête lançait son festival jeudi soir dernier avec un cocktail suivi de deux concerts. En fin de soirée, Suzana d’Amour a offert aux Torontois un spectacle plein d’entrain et de bonne humeur. À la manière d’un cabaret, son groupe mêle jazz, musique plus ginguette et pop. En français ou en anglais, la chanteuse a parcouru son répertoire pendant plus d’une heure et lancé Francophonie en Fête.
Le lendemain, c’était au tour de Pierre Lapointe de monter sur la scène du théâtre Al Green, devant une salle comble, et de faire apprécier au public ses talents de pianiste, chanteur et surtout d’humoriste. Avant et pendant le spectacle, le «dépressif poète» comme il se décrit, a offert à l’assistance une série de blagues qui correspondent bien à la réputation de l’artiste.
Il parle de lui à la troisième personne, explique ce qu’il faut faire pour devenir connu sans trop se forcer et joue aussi. C’est ce qu’on retiendra à la fin, un jeu propre, une voix tout en maîtrise et des textes à faire pâlir plus d’un poète.
Le samedi, le temps frais a joué un mauvais tour au public et aux artistes. Si la foule atteignait au-dessus des 300 personnes pour le spectacle final de Vincent Vallières, les artistes de l’après-midi ont subi de plein fouet le manque de soleil. Pourtant Kyssi Wète, Swamparella ou encore Madagascar Slim ne sont pas des artistes dénués d’intérêt.