C’est en 1983, sous l’impulsion d’une équipe de recherche de l’Institut Pasteur en France, que le virus VIH/sida était identifié. Un premier pas auquel participait la chercheuse française Françoise Barré-Sinoussi, il y a déjà 23 ans. Depuis cette découverte, sa vie a radicalement basculé et elle y consacre chaque instant à la recherche sur le VIH. Portrait.
Nous sommes en 1981. Un énième virus méconnu fait son apparition sur la surface du globe, notamment en France et aux États-Unis. Au tout début des années 80, la communauté scientifique est encore loin de soupçonner l’ampleur de la pandémie à venir, mais les prémisses de ce que l’on appellera par la suite VIH/sida sont là.
Une identification de cette maladie temporairement nommée «maladie des 4 H» – à cette époque, elle ne touche que des homosexuels, des hémophiles, des héroïnomanes et des Haïtiens – sur laquelle planche très rapidement une équipe de l’Institut Pasteur.
Et c’est en 1983 que la professeure française Françoise Barré-Sinoussi lance ses recherches sur l’agent pathogène du sida. Des travaux qui contribueront grandement à l’identification du virus.
Au-delà de l’importante avancée que cela constitue, cette découverte modifie radicalement le cours de son existence: «J’ai coutume de dire que j’ai une vie pré et post-sida. Cette règle s’applique sur un plan professionnel mais aussi personnel. Les recherches sur le sida sont naturellement devenues ma préoccupation principale et j’y cconsacre la majeure partie de mon existence.»