Franco-Fête de Toronto : Le R Premier, chantre du patrimoine africain

Le R Premier avec guitare
Le rappeur Le R Premier a joué sur la scène du Franco-Fête à la place Yonge-Dundas samedi
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Publié 09/07/2019 par Edward Roué

Quand on pense à l’Afrique, on pense souvent à la pauvreté ou à la guerre. Mais selon le R Premier, on devrait tout autant penser au riche patrimoine de villes comme Tombouctou.

Le rappeur était en spectacle à la Franco-Fête de Toronto samedi au Yonge-Dundas Square dans le cadre d’une célébration de la culture africaine.

Il a notamment joué sa chanson La cité des 333 saints, qui louange l’héritage glorieux de Tombouctou. Le titre de la chanson fait référence à des personnes «qui ont marqué la cité de Tombouctou à travers l’histoire», explique-t-il. Leurs mausolées «sont préservés par la population de Tombouctou, donc c’est vraiment la ville aux 333 saints».

Le R Premier au Franco-Fête
Le R était un des artistes invités à Franco-Fête samedi pour célébrer la culture africaine

La diversité culturelle de l’Afrique

Mais comme le R le souligne, ceci n’est qu’une partie de la vaste diversité culturelle du continent africain. Lui-même originaire du Bénin, il s’est associé à Djely Tapa, une griote ou conteuse malienne, pour écrire cette chanson.

Même son Bénin natal est un pays très polyglotte. Dans cette nation ouest-africaine de la superficie de Terre-Neuve, il existe des dizaines de langues locales. «Chaque personne parle la langue locale d’où est-ce qu’ils sont locaux, et après ils apprennent aussi d’autres langues locales», raconte le R.

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C’est d’ailleurs le caractère bilingue du Canada qui l’a attiré quand il y a immigré en 2002. «Je savais qu’à Ottawa, il y avait le bilinguisme», dit-il. «Moi j’ai été surtout attiré par cet aspect-là». Il voulait vivre «dans un pays qui a cette valeur de parler deux langues officielles.»

Le R Premier parle aux médias
Après son concert, le R a parlé au public et aux médias de l’Afrique et de ses racines béninoises

L’importance des traditions

Si le Canada et le Bénin ont le point commun d’avoir des populations hétérogènes, ils ont aussi d’importantes différences. «Le Bénin est un pays, en fait, où les traditions ont beaucoup persisté», explique le R. «Il y a une très forte présence des traditions, même dans la modernité.»

Selon lui, les traditions et l’histoire des pays africains peuvent leur servir en temps de crise. «Ces pays ont aussi connu des époques où ça allait très très bien,» souligne-t-il.

«Je pense que lorsque les choses ne vont pas bien, c’est surtout le moment pour les populations de s’asseoir ensemble et d’essayer de se rappeler quand les choses étaient meilleures, et de voir comment c’est possible de travailler ensemble pour retrouver cet état-là.»

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