Comme la plupart des francophones habitant notre métropole propre et prospère, je ne peux quelquefois m’empêcher de m’imaginer être à la dérive dans un océan placide de débiles légers. J’aurais probablement la même impression si je vivais aux États-Unis.
Cela vient sans doute du fait que je me retrouve en situation micro-minoritaire et que nombre de mes pratiques, moeurs, et croyances vont à l’encontre du courant dominant.
Végépâté, suppositoires et caisses populaires sont rares ici, mais cela ne m’empêche pas de célébrer la diversité culturelle de Toronto avec enthousiasme.
Je dois néanmoins avouer ma déception lorsque je constate que cette infusion massive, constante, et bienvenue de sang neuf ne se traduit pas nécessairement par un paysage gastronomique aussi riche et merveilleux.
L’invasion des clones
Lorsque deux routes se croisent au coeur d’un village de taille respectable, on voit toujours champignoner les enseignes des mêmes chaines de pizza, de poulet, et de burgers.