à 20h25 HAE, le 24 avril 2012.
PARIS – À peine annoncés les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont lancés dans une grande séduction pour récupérer le maximum d’électeurs ayant voté pour le Front national de Marine Le Pen.
Depuis deux jours, les 6,4 millions d’électeurs (17,9 pour cent des suffrages exprimés) de Marine Le Pen sont devenus le principal centre d’attention des deux camps qui s’affrontent en vue du second tour de la présidentielle, qui aura lieu le 6 mai.
Les enquêtes d’opinion montrent que le président sortant, Nicolas Sarkozy, devrait bénéficier de la majorité du report des voix du Front national, mais selon les instituts de sondage, la proportion varie de 60 pour cent à moins de 50 pour cent, ce que ses conseillers estiment insuffisant. De 20 à 30 pour cent des électeurs de Marine Le Pen disent qu’ils choisiront François Hollande au second tour, tandis que les autres, soit un peu plus de 20 pour cent, prévoient s’abstenir ou annuler leur vote.
Lors d’un arrêt de campagne mardi à Longjumeau, dans le département de l’Essonne, Nicolas Sarkozy a poursuivi son offensive en affirmant que le vote pour la candidate du Front national «n’est pas un vote contre la République». Il a consacré la majeure partie de son discours à défendre des thèmes destinés à séduire les électeurs du Front national.