S’il y a une nouvelle scientifique qui est assurée d’avoir un impact viral, c’est bien la découverte de vie extraterrestre. Même si c’est la 15e fois que le même scientifique l’annonce — avec toujours aussi peu de preuves.
«Des fossiles d’algues découverts dans une météorite» s’est excité la twittosphère le mois dernier. Le point de départ est un article initialement publié en ligne en janvier, dans une revue appelée le Journal of Cosmology — dont la crédibilité a été plusieurs fois mise en doute ces dernières années. Le premier signataire de la version de janvier est un nommé Chandra Wickramasinghe, connu dans les cercles spécialisés comme un des plus fervents promoteurs de la panspermie, c’est-à-dire l’hypothèse selon laquelle la vie serait apparue sur Terre grâce à des météorites ou des comètes.
La panspermie
Comme l’écrivait en janvier l’astronome Phil Plait, du blogue Bad Astronomy, la panspermie est une hypothèse plausible, mais la promotion qu’en fait Wickramasinghe laisse quelque peu à désirer: «Il a dit que la grippe provenait de l’espace. Il a dit que le SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] provenait de l’espace. Il a affirmé que des cellules vivantes trouvées dans la stratosphère provenaient de l’espace. Il a dit qu’une étrange pluie rouge en Inde provenait de l’espace (il a été prouvé qu’il n’en était rien).»
Cette fois, il s’agirait de fossiles de diatomées qu’on aurait trouvés dans trois fragments d’une météorite tombée au Sri Lanka le 29 décembre dernier.
Familles terriennes
Le premier problème aux yeux des biologistes qui ont observé les photos — prises au microscope électronique — c’est que ces diatomées sont étrangement bien préservées, pour des fossiles.