Forum du Français pour l’avenir: «le comité de Toronto est bien rodé»

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Publié 05/05/2009 par Vincent Muller

«Les membres du Comité de planification de Français pour l’avenir croient en l’organisation, c’est ce qui en fait sa force», expliquait Chantal Gionet, co-présidente du Comité. Ce groupe qui promeut l’apprentissage du français dans les provinces anglophones a été crée en 1995 par John Ralston Saul et Lisa Balfour Bowen.

Le premier forum annuel local a eu lieu à Toronto en 1997. Aujourd’hui les forums locaux ont lieu chaque année à travers tout le pays. Mercredi dernier, celui de Toronto a rassemblé près de 250 élèves du secondaire au Hart House de l’Université de Toronto.
Chantal Gionet fait partie du comité de planification et ce, depuis la première année du forum qui en était à sa 12e édition cette année à Toronto. Cette enseignante d’Havergal college est convaincue de l’importance de la démarche de Français pour l’avenir, qui consiste à promouvoir l’apprentissage du français auprès des jeunes.

Elle nous assure qu’il en est de même pour tous les membres du comité de planification local de Toronto: «cela fait 9 ans que les mêmes personnes sont dans le comité, les professeurs reviennent d’année en année, les seuls qui changent sont les étudiants».

L’équipe de Toronto est donc bien rodée, ce qui est sans doute l’une des raisons pour lesquelles le nombre de participants augmente d’année en année. Le premier forum, destiné uniquement aux anglophones, avait rassemblé huit écoles d’immersion pour arriver cette année à la participation de 24 écoles, dont certaines francophones.

«C’est vraiment intéressant pour eux de voir qu’ils sont nombreux à parler le français» affirme la co-présidente du comité de planification, «c’est une journée de prise de conscience et d’encouragement pour continuer le français et pas simplement pour le travail, mais aussi pour le côté culturel, c’est un véritable enrichissement!»

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Chantal Gionet précise que les organisateurs doivent même limiter le nombre de participants. Ainsi, chaque école sélectionne de 8 à 18 élèves choisis en fonction de leurs compétences en français et de leur intérêt concernant les thèmes abordés lors du forum.

Pour convaincre les élèves de l’importance du bilinguisme, l’organisation invite chaque année un panel de conférenciers utilisant les deux langues officielles dans leur vie professionnelle. Les thèmes les plus divers possibles sont abordés afin de toucher le maximum d’élèves qui choisissent, en fonction de leurs intérêts, à quelle conférence ils assisteront.

Cette année les sujets concernaient les relations internationales et le gouvernement, les médias, l’éducation, le monde humanitaire, le cinéma, le théâtre, la santé et les sciences ainsi que la programmation artistique.

Parmi les invités, pour n’en citer que quelques uns, Juste Kayihura Agent principal de programme d’appui aux langues officielles Patrimoine Canadien, Sylvie-Anne Jeanson, Animatrice à Radio-Canada, Michael Salvatori Professeur au Collège Glendon, Christophe Kouame de Médecins Sans Frontières, Derritt Mason, Chef d’équipe, marketing et communications de l’Office national du film.

La cérémonie d’ouverture de ce forum qui s’étalait sur toute la journée du mercredi, a eu lieu à 9h30 avec un discours de John Godfrey, directeur général de The Toronto French School qui participait pour la première fois au forum. Après une matinée d’information et de questions, les élèves se sont vu offrir un déjeuner avant d’enchaîner sur les conférences de l’après midi et la conclusion de cette journée.

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Certains d’entre eux sont déjà très impliqués, à l’image d’Aleksandra Damjan et Jessica Gopaul qui font partie du Comité de planification et qui sont également ambassadrices 2009. À ce titre, elles se sont rendues au Forum national des jeunes ambassadeurs qui a eu lieu à Winnipeg en février dernier.

Malgré le fait qu’elles soient conscientes de l’importance du bilinguisme au Canada, ces deux étudiantes ne sont pas certaines de pouvoir effectuer des études postsecondaires en français. Jessica Gopaul aimerait poursuivre des études de journalisme et se renseigne actuellement sur les formations francophones ou bilingues alors qu’Aleksandra Damjan avoue ne pas avoir trouvé de formation en français correspondant à ses intérêts.

Malgré toute cette bonne volonté, on en arrive encore une fois à la conclusion que la faiblesse du nombre de formations bilingues au niveau postsecondaire est en désaccord avec la politique de bilinguisme affichée, ce qui n’est pas sans causer de frustrations dans le milieu éducatif et auprès des membres de Français pour l’avenir.

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