L’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, demande au ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels de «sauver des vies», en exigeant des services de police partout dans la province qu’ils utilisent les techniques de désescalade lors de situations conflictuelles, avant de recourir à une force mortelle.
Diffusé ce mercredi 29 juin, son rapport Une question de vie ou de mort, fruit de sa plus récente enquête systémique, demande aux responsables d’imposer à tous les policiers «d’utiliser les techniques de communication et de désescalade dans toutes les situations de conflit avant d’envisager l’usage de la force, chaque fois que les paramètres de tactique et de sécurité le permettent».
Après avoir rencontré le nouveau ministre David Orazietti, M. Dubé, qui est en poste depuis trois mois, a déclaré qu’il était «encouragé» de voir le ministre prendre ses recommandations au sérieux.
L’enquête du Bureau de l’Ombudsman a conclu que la formation donnée au Collège de police de l’Ontario, de même que la réglementation législative, les lignes directrices et le modèle de formation sur lesquels elle s’appuie, sont présentement «tous inférieurs aux normes que les citoyens sont en droit d’attendre».
La formation de base des policiers en Ontario est «non seulement parmi les plus courtes au Canada, mais elle est axée davantage sur la manière d’utiliser les armes» que sur le souci de trouver d’autres options, a conclu le protecteur du citoyen.