Les Acadiens se dotent d’un organisme de revendication dès 1881, suivis des Franco-Ontariens en 1910. Chacune des autres communautés francophones en milieu minoritaire créera, au fil des ans, une société ou une association pouvant agir comme porte-parole, que ce soit pour défendre les droits des Franco-Manitobains, des Fransaskois, des Franco-Albertains, des Franco-Colombiens, etc. Des tentatives de regroupement pan-canadien se déploient dès la fin des années 1960, mais ce n’est qu’en 1975 que les «Francophones hors Québec» réussissent à jeter les bases d’une Fédération a mari usque ad mare.
Connu d’abord sous le nom de Fédération des francophones hors Québec, cet organisme voit le jour à Ottawa le 26 novembre 1975. Il porte le nom de Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA du Canada) depuis juin 1991.
Cette Fédération se veut la porte-parole privilégiée auprès du gouvernement fédéral et du gouvernement du Québec sur les questions relatives aux francophones de l’extérieur du Québec; elle cherche à convaincre les autorités politiques du bien-fondé des revendications des francophones qu’elle représente. Ses principaux secteurs d’intervention touchent les communications, la Constitution, l’économie, les loisirs, les sports et les services gouvernementaux.
Lors de sa fondation, la FCFA du Canada, regroupait surtout le principal organisme provincial de chaque communauté minoritaire, soit la Société des Acadiens et Acadiennes du N.-B., la Fédération acadiennes de la N.-É., la Société Saint-Thomas d’Aquin de l’Î-P.-É., la Fédération des francophones du Labrador et de T.-N., l’Association canadienne-française de l’Ontario, la Société franco-manitobaine, l’Assemblée communautaire fransaskoise, l’Association canadienne-française de l’Alberta et la Fédération des francophones de la C.-B. Se sont ajoutées l’Association franco-yukonnaise, l’Association franco-ténoise et l’Association des francophones du Nanavut.