Il est une chose que les groupes qui jouent lors d’une même soirée haïssent littéralement: l’illogisme de la programmation. Et c’est arrivé de très belle manière jeudi dernier dans la soirée spécial France de la Canadian Music Week, qui se déroulait du 9 au 13 mars.
Mélanger de l’indie-pop, à du rock, de l’électro et du ragga-dub n’est pas une mince affaire. La soirée, sponsorisée par UbiFrance et le Consulat général de France à Toronto aurait pu être une réussite totale si la programmation avait été mieux pensée.
Le premier groupe a jouer, Dub Incorporation était de très loin le plus connu. La plupart du public, français et canadien était venu pour le voir jouer, le groupe originaire de Saint-Étienne étant connu pour ses performances scéniques hors du commun. Comme de raison, les musiciens ont enflammé la piste de danse avec des reprises de leurs plus grands succès et une interaction géniale avec le public, le faisant participer activement aux chansons.
Après 40 minutes, timing oblige, ils cèdent leur place, sans faire de rappel aux autres groupes. Le public est dégoûté, beaucoup s’en vont, laissant les trois autres groupes jouer dans une indifférence plus que générale. Le pire c’est que les autres groupes savaient ce qu’il allait se passer et l’ont dit, aigris, aux membres de Dub Inc! Un truc du genre «Merci les gars, on va faire quoi maintenant nous?». Vraiment dommage, car les groupes étaient intéressants, chacun dans leur style.