«On ne peut battre une femme qu’avec des fleurs.» Qui a dit ça? Un poète d’un autre temps?
Hélas! Il doit y avoir d’autres moyens si on en croit les tristes histoires de femmes battues, rapportées trop souvent par les médias. Il y a pourtant des hommes pleins de mansuétude, tels ces mollahs qui ont décidé, l’an dernier, qu’on ne lapiderait plus les femmes avec des cailloux pointus mais avec des galets bien arrondis.
Il y a aussi, en moins cruel, ces humoristes qui ne peuvent s’empêcher d’être machos et vous déclarent: «Il ne faut jamais battre une femme avec une fleur, ça abîme la fleur» (Gabriel Timmory).
Dans toutes les cultures, les fleurs ont été symboles de beauté et d’amour. Il est possible aussi que, par nécessité, l’homme préhistorique ait mangé plus de fleurs qu’il n’en a offert à sa compagne. Mais l’image du pithécanthropus erectus, a été faussée par les bandes dessinées où le pauvre est presque toujours représenté avec une massue à la main plutôt qu’avec une tulipe ou un brin de muguet.
Les anthropologues sont muets quand il s’agit de savoir qui a eu le premier l’idée charmante d’offrir un bouquet de fleurs (des champs, à cette époque) à Madame, en rentrant le soir à la maison.