220 millions de dollars échelonnés sur quatre ans pour l’éducation en langue française. Rarement dans l’histoire de l’Ontario français et de son système éducatif un tel effort financier avait émané d’un gouvernement provincial. Un processus initié en juin dernier, dont les détails ont été révélés le 16 février. Au total, 28 projets bénéficieront d’un appui financier à travers la province, dont plus du tiers dans la région du grand Toronto.
Une nouvelle que les conseils scolaires francophones torontois ont accueilli avec la plus grande joie, à l’image de Bernard Lavallée, directeur de l’éducation du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), qui recevra a lui seul 64,5 millions $: «Évidemment le conseil est ravi. Il s’agit d’un grand premier pas pour assurer le règlement de certaines disparités. Alors certes, il y a encore du travail à effectuer, mais nous avons les moyens de nous pencher sur des projets à moyen terme grâce à cette excellente nouvelle.»
Les fonds obtenus permettront l’ouverture de quatre nouvelles écoles sur le territoire du Conseil. Trois de ces nouveaux établissements se situeront dans le Toronto intra-muros. Deux écoles secondaires ouvriront leurs portes dans l’est et l’ouest de la ville tandis qu’une école élémentaire viendra compléter le nouveau quadrillage à un emplacement encore inconnu. Le quatrième établissement consistera en la construction d’une école élémentaire à Milton, municipalité qui en était dépourvue jusqu’ici.
Le conseil catholique pourra également bénéficier d’une enveloppe de 4,3 millions $ afin de déménager l’école secondaire Jean Vanier de Welland – qui compte deux écoles – à St. Catharines, qui n’en compte aucune. Un financement éventuel qui sera soumis à l’approbation des conseillers scolaires.
Au Conseil scolaire de district Centre-Sud-Ouest, on se félicite également de l’annonce gouvernementale. Avec pas moins de 70 millions $ alloués à l’immobilisation sur son territoire, le conseil public entrevoit l’avenir avec plus de sérénité, comme le concède le directeur de l’éducation Jean-Luc Bernard: «Bien qu’il reste encore quelques dossiers sans réponse sur lesquels nous effectuerons un suivi, l’enveloppe qui nous a été consacrée nous permet de planifier quelques évolutions majeures sur les quatre annés à venir.»