Avec quel chef politique canadien souhaiteriez-vous aller prendre un verre, avant ou après les élections du 21 octobre? Attention: la réponse en dit davantage sur votre tempérament que sur votre vote.
Si vous êtes curieux ou audacieux, vous choisirez un chef dont vous essayez de comprendre les positions ou les motivations, ou que vous pensez pouvoir influencer. Si le choc des idées vous angoisse, vous opterez pour le chef que vous aimez déjà, pour l’encourager.
Conservateurs sociaux
Quelles que soient les opinions personnelles – passées ou présentes – d’Andrew Scheer sur l’avortement, le mariage gai et le cannabis, un gouvernement conservateur ne reviendra pas sur leur décriminalisation ou libéralisation.
C’est peut-être de l’hypocrisie ou un manque de courage de la part des «conservateurs sociaux» (les «conservateurs économiques», dont je suis, sont pro-choix). Mais ils s’inclinent devant la démocratie et reconnaissent que ce n’est pas cette année, ni dans un avenir prévisible, qu’on renversera cette évolution des moeurs.
Nous aussi, progressistes, devrions cesser de taper sur ce clou déjà bien enfoncé, et reconnaître que, même si on a gagné, ces questions ne feront peut-être jamais l’unanimité dans la société canadienne.