Fiducies: fin de la récréation

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Publié 07/11/2006 par Gérald Fillion

On se demandait il y a deux semaines si Ottawa devait intervenir dans le dossier des fiducies de revenus. Le professeur Jack Mintz de l’Université de Toronto venait tout juste de nous apprendre qu’avec les conversions en fiducies de Bell Canada et Telus, les gouvernements provinciaux et fédéral allaient devoir se priver d’un minimum de 1,1 milliard $ annuellement en impôts.

Le ministre des Finances Jim Flaherty a lu ce rapport et il a demandé à ses spécialistes au ministère des Finances de réfléchir à une stratégie pour stopper l’embellie pour la conversion en fiducies de revenus. Sa décision a été brutale: le principal avantage fiscal des fiducies sera aboli.

Dorénavant, les fonds de revenus devront payer de l’impôt sur les surplus versés aux détenteurs de parts, comme le font les grandes sociétés avant de distribuer des dividendes. De plus en plus d’entreprises choisissaient de se convertir en fiducies pour profiter essentiellement de l’avantage fiscal conféré par ce véhicule. Ne pas payer d’impôts devenait plus rentable que d’investir en recherche et développement, ainsi que dans les infrastructures et les équipements.

Or, une fiducie existe pour une société mature, qui a des revenus stables et qui n’a réellement plus besoin de réinvestir dans ses activités. Cette société peut alors se permettre de retourner l’essentiel de ses profits aux investisseurs. Était-ce le cas de Bell et Telus?

Taux de chômage en Ontario

Surprise vendredi dernier: il s’est ajouté plus de 50 000 emplois au Canada en octobre. Toutefois, c’est l’Alberta qui stimule cette statistique alors que près d’un emploi sur deux le mois dernier a été créé dans cette province riche en pétrole. Le taux de chômage là-bas est rendu à… 3%, son plus bas niveau en 30 ans.

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En Ontario cependant, il s’est perdu 1800 postes en raison de reculs dans le secteur manufacturier. Le taux de chômage est passé à 6,4%, en baisse de 2 dixièmes de point. Voici les statistiques pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, la donnée du mois précédent: Kingston: 5,7% (6,7), Toronto: 6,7% (6,6), Hamilton: 6,5% (6,4), Kitchener: 5,3% (5,4), London: 6,7% (6,9), Oshawa: 6,8% (6,9), St. Catharines-Niagara: 6,6% (6,5).

Des profits en or…

Le pétrole rapporte des milliards aux pétrolières. L’or rapporte aussi beaucoup d’argent, des profits dorés pour les grandes sociétés aurifères de la planète. Ainsi, le producteur torontois Barrick Gold, leader mondial dans l’or, a enregistré des profits trois fois plus importants que l’an dernier à son troisième trimestre avec un bénéfice net de 405 millions $US.

Le prochain trimestre devrait suivre cette tendance puisque Barrick Gold estime que sa production devrait atteindre des sommets au cours des trois prochains mois. Barrick Gold a récemment déposé une offre d’achat finale pour mettre la main sur Nova Gold, mais le conseil de cette entreprise suggère aux actionnaires de rejeter la proposition.

Vroum vroum…

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Pour un dixième mois consécutif, Toyota a vendu un nombre record de véhicules au Canada. En octobre, le géant japonais a même dépassé Ford, qui a pourtant enregistré une progression de 20%. Chez General Motors, les ventes de camions sont en forte hausse, alors que les voitures sont moins populaires. Le total des ventes marque un recul de 10% par rapport au mois précédent. Et puis, pour DaimlerChrysler, c’est tout le contraire: les ventes de camions sont en recul, mais la popularité du véhicule Dodge Caliber sauve la mise en octobre.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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