Feu vert au déploiement des radars photo partout au Québec

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Publié 22/02/2012 par Martin Ouellet (La Presse Canadienne)

à 16h05 HNE, le 22 février 2012.

QUEBEC – Convaincu par les résultats du projet pilote, le gouvernement Charest donne le feu vert au déploiement de radars photographiques sur l’ensemble du territoire québécois.

Déposé mercredi à l’Assemblée nationale par le ministre des Transports, Pierre Moreau, le projet de loi 57 prévoit l’installation progressive des cinémomètres dans les endroits considérés comme sujets aux accidents. La surveillance photographique sera particulièrement étendue dans les zones scolaires et les zones de chantiers.

Une trentaine d’appareils s’ajouteront donc aux 15 déjà implantés depuis le printemps 2009 dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches.

«Nous voulons des photos radar sur une base permanente. Nous avons 30 000 kilomètres de routes au Québec et nous voulons assurer une surveillance par le biais de ces appareils. L’expérience démontre sans l’ombre d’un doute que ce type d’équipement contribue à réduire le nombre d’accidents et les excès de vitesse», a expliqué le ministre Moreau en point de presse.

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Réduction du nombre d’accidents

Le ministère des Transports s’appuie sur des données démontrant que la surveillance photographique a permis, entre août 2009 et novembre 2010, de réduire de 20 à 30 pour cent le nombre d’accidents dans les secteurs couverts par le projet pilote.

En deux ans, les six systèmes photographiques aux feux rouges et les neuf radars photo installés à titre de projet pilote ont rapporté une cagnotte de 20,7 millions $ en amendes refilées aux automobilistes fautifs. Près de 150 000 billets d’infraction ont été émis.

Objections de Montréal

Les municipalités ont vite saisi le potentiel de ces appareils et le gouvernement est disposé à partager les recettes. Ainsi, quatre radars mobiles seront déployés dans la ville de Québec en 2013 pour une expérience pilote d’une durée de 18 mois.

Mais la Ville de Montréal rejette le modèle proposé par Québec pour l’installation de radars photo et exige d’en avoir le plein contrôle, craignant notamment de perdre une importante source de revenus. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a fait une sortie en règle, mercredi, reprochant au gouvernement du Québec de vouloir imposer un modèle qui désavantagerait la métropole.

Par ailleurs, il ne veut pas laisser Québec implanter le modèle de signalisation à chaque installation de radars photo. Il préférerait installer une signalisation d’envergure seulement aux entrées de l’île de Montréal, comme c’est le cas pour l’interdiction de tourner à droite aux feux rouges. Pour le maire, il est moins utile d’avertir les automobilistes que de les garder sur le qui-vive partout afin qu’ils respectent le code de sécurité routière.

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Pour dorer la pilule et convaincre la population qu’il ne s’agit pas d’une «machine à sous» pour gonfler les coffres de l’État, le gouvernement libéral s’est engagé à verser l’argent au Fonds de la sécurité routière.

«Nous ne voulons pas que ce soit une vache à lait et on va être très clair là-dessus. Cet équipement ne sera pas utilisé comme ‘trappe à tickets’», a assuré M. Moreau.

De fait, à l’instar du gouvernement, les villes devront elles aussi consacrer les sommes récoltées dans des mesures visant à accroître la sécurité sur les routes.

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