Alors que certains festivals francophones ont du mal à faire salle comble, d’autres prospèrent. Si la formule miracle n’existe pas, des organisateurs partagent tout de même leurs conseils pour naviguer les eaux changeantes de la consommation culturelle actuelle.
Vente de billets décevante à la Foire Brayonne d’Edmundston, annulation du Festival Shédiac Lobster Rock faute de ventes, disparition du Festival de la Saint-Jean Ottawa, revue à la baisse de la Saint-Jean à Kapuskasing… Certains festivals francophones connaissent de mauvais jours.
Trop de compétition
Natalie Bernardin, directrice de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), pointe du doigt la multiplication de l’offre culturelle. «Le nombre de festivals francophones ou bilingues à Ottawa ou en Acadie est hallucinant. Ça divise l’offre en secteurs, et donc le public.»
Selon elle, cette concurrence aurait eu raison du Festival de la Saint-Jean à Ottawa, «compétitionnant pour les mêmes dollars, les mêmes commanditaires et les mêmes festivaliers que le Festival franco-ontarien qui se tient une semaine plus tôt».
Viser petit
Dans l’Ouest, où l’offre culturelle en français est moins forte, les festivals semblent couler des jours heureux. Avec 600 participants chaque année, la Fête franco-albertaine, qui a célébré son 30e anniversaire en juillet, fonctionne à plein régime.