Félicitations à Christine Dumitriu van Saanen

J’apprends que Mme Christine Dumitriu Van Saanen recevra le titre de Chevalier de l’Ordre de la Pléïade que lui confère l’APF, l’Association parlementaire de la Francophonie, (73 Parlements ou organisations inter-parlementaires dans le monde entier).

On se doute que cette récompense honorifique concerne particulièrement la création et la direction du Salon du livre de Toronto par la récipiendaire. Je désire ici publiquement offrir mes félicitations à cette dernière, ainsi que mes remerciements personnels.

Pour avoir été aux côtés de Christine Dumitriu Van Saanen dès le moment où elle m’avait fait part de son désir de créer un Salon du livre professionnel, soit au printemps de 1992, je connais bien tout le travail et les efforts qu’elle a dû fournir, et la persévérance, le courage et le talent dont elle a fait preuve pour mener ce projet à bien.

Certains croyaient que c’était impossible, car les quelques expositions de livres précédentes n’avaient jamais eu grand succès à Toronto. Mais elle a réussi, créant le Salon en 1993, puis répétant le miracle 12 fois!

Chaque année, les obstacles financiers, organisationnels et autres ont toujours été présents, mais elle a su les surmonter et transmettre sa foi dans le succès à ses collaborateurs et aux organismes qu’elle approchait. Pendant 14 ans, elle n’a jamais pris de vacances. Sa santé s’en est altérée. Cet hiver, elle a donc résigné son poste de directrice générale.

Cet honneur que Christine reçoit de l’APF ne fait que confirmer ses dons de créatrice et tous les sacrifices qu’elle s’est imposés pour nous donner ce Salon annuel.

En ont profité non seulement le public torontois, et particulièrement les enfants de cette région, mais également nombre d’écrivains de toutes les provinces du Canada car le Salon a servi de lieu public aux éditeurs et aux exposants pour le lancement et naturellement la vente de leurs oeuvres.

Grâce au Festival des écrivains qui faisait partie intégrante du Salon, un grand nombre d’auteurs et d’auteures ont pu se faire connaître ou mieux connaître, lire leurs écrits, parler de leurs oeuvres devant leurs pairs et le public, participer à des tables rondes, attirer parfois l’attention des médias…

Chaque invité(e) avait sa photo et sa biographie dans le programme. Et puis, deux prix étaient attribués. Tout d’abord le Prix du Salon du livre, devenu le Prix Christine Dumitriu Van Saanen sur la suggestion du Bureau du Québec qui, de concert avec le Salon, subventionne la somme accordée au lauréat ou à la lauréate.

Ce prix permet aussi aux oeuvres des finalistes de recevoir une certaine publicité. Le second Prix, celui du Consulat général de France à Toronto, exposait également le récipiendaire à l’attention du public et lui offrait l’occasion d’être invité à un Salon du livre en France.

Ainsi, au fil des ans, le Salon nous a permis de rencontrer un bon nombre d’écrivains et d’écrivaines de l’Ontario et des autres provinces, ainsi que de France, de Suisse et d’ailleurs, de même que quelques scientifiques et autres sommités intellectuelles.

Tout cela, grâce à la passion pour les livres et l’écriture de Christine, elle-même écrivaine et femme de sciences! Elle a donc le mérite d’avoir permis qu’un grand nombre de livres écrits en français soient connus, consultés ou achetés à Toronto. Elle a apporté la littérature francophone aux enfants de notre région.

Elle a mis Toronto sur la carte littéraire francophone du Canada. Nombreux sont donc ceux qui doivent de la reconnaissance à la fondatrice et ex-directrice du Salon. C’est pourquoi j’ai rédigé ce petit survol pour accompagner mes félicitations.

Merci, Christine, pour tout ce que vous avez apporté à ma vie d’écrivaine et à la ville où j’habite! Pour le plus grand bénéfice des francophones d’ici, longue vie à votre oeuvre, le Salon du livre de Toronto!