Féducies de revenu: un échappatoire?

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 24/10/2006 par Gérald Fillion

Aimez-vous les fiducies de revenu? Si vous êtes un investisseur en bourse, les chances sont bonnes que vous appréciez ce véhicule de placements.

Si vous suivez l’économie, les finances et la bourse d’un oeil plus ou moins intéressé, vous avez peut-être entendu parler de cette «chose» et vous vous demandez peut-être ce que c’est très exactement et pourquoi on s’énerve tant avec cette «chose».

Alors, pour être bref et clair, une fiducie de revenu est une structure qui permet à une entreprise de verser une grande partie de ses profits à des détenteurs de parts sans payer d’impôts. Bell Canada est en train de se transformer en fiducie de revenu, tout comme Telus, pour ne nommer que ces deux sociétés.

Généralement, une entreprise choisit de devenir une fiducie parce qu’elle juge qu’elle n’a plus beaucoup d’investissements à faire et qu’elle peut donc se permettre de retourner une bonne partie de ses profits directement aux détenteurs. Ces investisseurs doivent bien sûr payer de l’impôt sur cet argent.

Toutefois, et là est le problème selon le professeur Jack Mintz de l’Université de Toronto, près de 40% des parts à la bourse de Toronto sont déposées dans des REÉR, ce qui vient reporter à plus tard le paiement de l’impôt sur les distributions faites aux investisseurs.

Publicité

Résultat: en 2007, Ottawa devra se priver de 1,1 milliard $ en impôts. Ma question est toute simple: est-ce que la «chose» est trop avantageuse pour les investisseurs et les entreprises et se fait-elle au détriment des finances publiques?

Chute de l’inflation

La progression de l’inflation au Canada et en Ontario a chuté de façon dramatique en septembre en raison de la plus importante baisse des prix de l’essence sur une période de 12 mois depuis décembre 2001.

Au pays, le taux est passé de 2,1% en août à 0,7% seulement en septembre. En Ontario, ce qu’on appelle également l’indice des prix à la consommation est passé de 1,5% en août à 0,2% en septembre.

Si on exclut le secteur de l’énergie toutefois, l’inflation au pays est en progression. Voici les statistiques pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, la donnée du mois précédent: Ottawa 0,1% (1,4), Toronto 0,3% (1,3), Thunder Bay – 0,1% (1,3).

La Banque Royale rachète

Il y a des actionnaires de la Banque Royale qui recevront un gros magot prochainement. La plus importante institution bancaire au pays a annoncé le rachat en 2007 de 3% de ses actions ordinaires, c’est-à-dire 40 millions d’actions.

Publicité

Cette transaction pourrait avoisiner les 2 milliards $. La Banque Royale veut stimuler son action en bourse et augmenter le profit par action en faisant baisser le nombre de titres en circulation.

Les difficultés de Loblaw

Wal-Mart lance ses super-centres au Canada et Loblaw se sent pressée de revoir sa stratégie. Selon l’union des travailleurs de l’alimentation et du commerce, qui vient de conclure une entente de travail avec le géant ontarien, Loblaw va investir au moins 3 millions $ dans chacune des 44 succursales ontariennes ayant un besoin pressant de rénovations.

Loblaw va également miser sur l’expansion de sa chaîne de magasins à bas prix, Real Canadian Superstores, en plus de miser sur son offre de base: la qualité des produits alimentaires. Selon l’union des travailleurs, certains magasins pourraient changer de bannière pour The Great Canadian Food Store.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet : www.radio-canada.ca/carnet.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur