Faut-il sauver l’industrie automobile?

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Publié 18/11/2008 par l-express.ca

WASHINGTON (AP & PC) – Les Démocrates, Barack Obama en tête, veulent qu’une part du plan de sauvetage du secteur financier aille à l’industrie automobile, tandis que les Républicains s’y opposent: la bataille s’annonce rude et cruciale cette semaine, à la reprise de la session du Congrès américain.

General Motors, Ford et Chrysler, sont touchés de plein fouet par la crise, entre difficulté à trouver du crédit et baisse de la consommation: ils cherchent à obtenir 25 milliards $ en prêts d’urgence du plan de sauvetage du secteur financier.

Mais, craignant un blocage, certains partisans d’une intervention en leur faveur envisagent une enveloppe plus modeste pour mieux faire passer la pilule et d’obtenir l’aval du Congrès.

Barack Obama a mis son poids dans la balance dimanche, jugeant que «l’effondrement complet de l’industrie automobile serait un désastre dans ce type de contexte». Il a dit espérer un accord dans la semaine entre la Maison Blanche et le Congrès, un accord qui ne soit pas un «chèque en blanc», mais conditionné à un projet pour construire l’avenir d’une industrie automobile viable.

Les trois géants, pris à la gorge, font une pression tous azimuts sur les élus pour obtenir un plan de sauvetage, et plaident leur cause au Congrès en début de semaine. GM affirme qu’il pourrait ne pas survivre à la fin de l’année sans aide du gouvernement.

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Par ailleurs, la Fédération canadienne des contribuables exhorte les gouvernements fédéral et ontarien à ne plus venir à la rescousse des constructeurs automobiles du pays. General Motors, Ford, et Chrysler comptent sur une aide financière des deux gouvernements pour garder la tête hors de l’eau, mais la Fédération a soutenu que ces compagnies avaient surtout besoin d’une restructuration massive.

Le directeur de la Fédération, Adam Taylor, a fait valoir que les trois grands fabricants coupaient des milliers d’emplois même si le fédéral et l’Ontario leur ont accordé 782 millions $ en prêts et pris d’autres engagements depuis 2003. M. Taylor a dit croire qu’il était temps «d’arrêter de dilapider les fonds publics», ajoutant que les contribuables n’avaient pas les moyens de sauver des compagnies mal dirigées qui s’attendent à recevoir la bouée des gouvernements dans les bonnes périodes économiques comme dans les mauvaises.

Le directeur de la Fédération pour l’Ontario, Kevin Gaudet, a estimé que le gouvernement provincial a eu tort d’accorder des millions de dollars à GM pour l’assemblage de ses modèles énergivores Camaro Chevy à Oshawa, au moment où ses compétiteurs procèdent à la transition vers des modèles moins gourmands.

Néanmoins, plusieurs analystes de l’industrie automobile soutiennent que si les gouvernements canadien et américain n’apportent pas leur aide, bon nombre de fabricants et de fournisseurs de pièces s’écrouleront, entraînant la perte de centaines de milliers d’emplois.

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