Pas facile de faire la promotion de la dualité linguistique sur la côte ouest maintenant que ces Jeux sont terminés. Ce n’était déjà pas facile avant et pendant.
Différence cette fois-ci: un auditoire sympathique voulant désespérément entendre de bonnes nouvelles en matière de français après les lendemains de la veille et s’y être tant investi antérieurement. Notons que les participants avaient été informés au préalable que la conférence serait prononcée dans «les deux langues officielles du Canada».
John Ralston Saul, l’auteur émérite des Bâtards de Voltaire ainsi que membre fondateur de l’ONG Le français pour l’avenir, s’essayait en mars dernier à la promotion de la dualité devant plus d’une centaine de personnes au gros amphithéâtre de SFU au centre-ville de Vancouver. Des étudiants du BAFF (Bureau des affaires francophones et francophiles), des moins jeunes aussi, et des visages familiers de la francophonie locale s’y sont présentés. L’auditoire était donc principalement associé à la sphère institutionnelle.
Signalons l’absence de membres issus des minorités dites visibles, même si on nous faisait grandement part de ce nouvel apport démographique à la francophonie minoritaire. Peu d’Asiatiques également, compte tenu de la démographie ambiante. Une majorité de participants à la mine caucasienne rappelait toutefois ces cérémonies olympiques récentes…
Félicitons d’abord le conférencier pour avoir osé tenir sa prestation en grande partie en français sans automatiquement répéter les propos importants en anglais, tel que généralement observé dans les espaces publics du milieu minoritaire. Les idées étaient individuellement présentées dans une langue, et un pont linguistique succinct servait de transition. Hmm, pas facile de «Réinventer la langue de la citoyenneté»…