Faibles politiques d’intégration des immigrants en France

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Publié 16/03/2010 par Myriam Moufid

En France le débat sur l’identité nationale continue de faire du bruit. Il s’agit surtout d’un débat opportuniste au service d’une droite de plus en plus nationaliste. Tandis que l’islamisation de la marginalité continue d’être d’actualité dans une France divisée, le débat sur l’identité nationale libère les paroles racistes.

Se retrouvant de nouveau face à une crise économique, l’État français méthodiquement relance encore une fois le débat sur l’identité nationale. Ce débat fait la Une pendant que d’autres problèmes de société sont occultés.

Sans pouvoir fournir des solutions à la France, l’État français regroupe tous les problèmes de société, les sous-titres de vocabulaire identitaire, et propulse celles-ci vers les électeurs de l’extrême droite, et on ne peut que remarquer que ces mêmes idées sont de plus en plus au goût de l’électorat de droite.

Central au débat sur l’identité nationale: le fameux communautarisme. Ce communautarisme qui a lieu sur le territoire français est multifacette. Lorsque la marginalité se vit sous tutelle d’islamisation, il est peu négligeable que l’Islam, qui est devenu symbole utopique d’une partie de la population, réjouie d’un contexte de doutes, d’insécurités financières et identitaires.

De la même manière, le rejet que vivent ces Français naturalisés et immigrés fait preuve de la force communautariste dans la société française.

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Or le communautarisme existe non par choix, mais par défaut, surtout rend flagrant l’échec de l’État à assimiler voir centraliser l’identité nationale. Le débat sur l’identité nationale non seulement se prouve révélateur des tendances xénophobes puissantes et virulentes qui se propagent en France, mais aussi des facteurs sociaux qui divisent une France en crise.

L’État n’entame point de politique d’intégration; il existe peu ou pas d’agenda politique en matière d’insertion professionnelle et encore moins de mixité sociale. La France majoritaire vit son identité nationale sous l’influence d’une conception ethno-nationaliste de la nation; le français est blanc et judéo-chrétien.

«L’étrangéïté» se vit d’une génération à l’autre parmi les populations immigrées dans un contexte de l’écart; notamment sur le marché de l’emploi, en matière de droit des femmes, etc. L’identité nationale et sa transmissibilité se vivent dans un encadrement d’indifférence doté d’une base juridique légale; ce rejet de l’autre est-il français? Car il est bien légal.

Ce manque de politique d’intégration est par conséquent flagrant et finalement symbole du rôle passif de l’état. À quand un débat sur l’identité nationale d’une perspective culturelle, et non politiquement de droite?

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