Quel usager de Facebook ne sait pas que son profil, ses «j’aime» et ses commentaires alimentent des algorithmes servant à lui renvoyer de l’information, de la propagande politique et de la publicité commerciale taillées sur mesure?
Google et YouTube font pareil à partir de nos recherches. Amazon et iTunes nous suggèrent des livres et de la musique basés sur ce qu’on a déjà acheté chez eux. C’est l’ABC du marketing. La technologie a évolué, mais pas le principe: présenter des produits ou des idées aux gens que ça peut intéresser, ou de la façon la plus susceptible de les intéresser.
C’est ce que le jeune fondateur Mark Zuckerberg a toujours décrit comme «aider les gens à se connecter avec les gens qu’ils veulent, et partager ce qu’ils veulent»… sauf, merci, de la pornographie, du sang et de la haine.
Facile de frauder
On sait aussi qu’on ne doit pas accepter n’importe qui comme ami virtuel: la plupart des demandes de belles personnes inconnues sont des chevaux de Troie visant à pirater notre liste de vraies connaissances.
Et si n’importe quel jeune, dans un café Internet de Lagos, peut s’emparer de votre liste d’amis Facebook et leur envoyer de faux messages de votre part, on imagine les possibilités qui s’offrent à des joueurs comme Cambridge Analytica, l’entreprise au centre du scandale qui secoue Facebook depuis que le New York Times et le Guardian ont révélé, le 17 mars, les dessous de sa participation à la campagne de Donald Trump.