Face à la violence verbale: FrancoQueer et Oasis centre des femmes s’impliquent

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Publié 31/03/2009 par Vitraulle Mboungou

Dans le cadre de la semaine internationale de la femme, FrancoQueer, l’association des gais, lesbiennes, bisexuels, transsexuels, transgenres francophones de l’Ontario et Oasis Centre des femmes, l’association qui vient en aide aux femmes francophones victimes de violence dans le Grand Toronto, se sont alliées pour proposer à ces dernières des conférences et ateliers sur la communication dans une relation.

Une cinquantaine de femmes francophones se sont ainsi retrouvée le 23 mars dernier à l’Alliance française de Toronto pour réfléchir et discuter autour de cette thématique avec différents sujets tels que «la communication non violente» ou «la violence verbale dans les couples de même sexe», etc.

Partant du principe que «la saine communication dans nos relations occupe une place fondamentale dans notre équilibre individuel», les deux associations ont voulu avec cette journée intitulée «Comment mieux communiquer dans mes relations?», permettre aux participantes de cerner les principales manifestations de la violence verbale.

Pour ce faire, elles se sont alloué les services des professionnelles de la question, des femmes très dévouées à la cause féminine. Ainsi, Mawena Gbesemete, responsable de l’intervention à Oasis Centre des femmes, membres du conseil d’administration du Woman Abuse Council of Toronto, du comité francophone de la police de Toronto et de biens d’autres, leur a dévoilé le cycle de la violence et ses quatre différentes phases: la «Tension» génératrice d’anxiété et de peur chez la victime, l’«Agression» qui marque le début de la violence aussi bien verbale, psychologique que physique suivie par la «Rémission», période variable dans le temps selon la durée de la relation et enfin l’«Espérance» qui perpétue le cycle.

De ce fait, une prise de conscience est primordiale pour briser ce cycle de violence. «Ce qui compte, c’est de se rendre compte que toutes, à un moment ou à un autre, nous pouvons être victime de violence si nous ne prêtons pas attention à ces signes là», a conclu la jeune femme. «Il n’existe pas de visage spécifique de la femme victime de violence.»

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Dada Gasirabo, coordonatrice provinciale de la campagne «Voisin-es, ami-es et familles pour l’Action Ontarienne contre la violence faite aux femmes, s’est quant à elle attardée sur les indicateurs et les moyens de reconnaître les signes avertisseurs de la violence insistant longuement sur la responsabilité de l’entourage dans l’aide aux victimes.

Trois ateliers ont clôturé la journée. Le premier était centré sur la communication non violente (CNV) comme «langage de vie et de compassion». Présenté par Natasha Wauthion, une juriste belge récemment établie à Toronto spécialiste en gestion positive de conflits, il mettait l’accent sur l’importance de la CNV dans nos relations dans la mesure où, basée sur un langage de compassion et d’amour, elle « aide à guérir des peines, à transformer la colère, à réduire les conflits et à renforcer les relations tant personnelles que professionnelles» créant ainsi «une qualité de vie extraordinaire».

Le second atelier portant sur «l’impact de notre vécu dans nos relations et la sagesse qu’on peut en tirer», était animé par Élisabeth Larsen, animatrice, formatrice, chercheure et rédactrice dans divers groupes de défense des droits des femmes et des enfants.

Enfin dans le dernier intitulé, «le visage caché de la violence verbale dans les couples lesbiennes», Josée Laramée qui, depuis plusieurs années, travaille auprès des survivantes d’agression sexuelle et enseigne le cours de sexualité humaine à des futurs massothérapeutes, est revenue sur la violence entre lesbiennes, sujet d’une recherche à laquelle elle a participé.

La journée s’est terminée sous le signe de la communion féminine avec un extrait de la pièce Les monologues du vagin!

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Vitraulle Mboungou est journaliste française en stage à Toronto. Cet article est rendu possible grâce au soutient de la Fondation Trillium de l’Ontario.

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