On connaît beaucoup de choses sur Samuel de Champlain, surtout depuis les recherches de l’historien américain David Hackett Fischer (Le Rêve de Champlain, Boréal, 2011, traduction de Daniel Poliquin). Mais le lien de cet explorateur français avec l’Ontario passe souvent presque inaperçu. On corrigera le tir cette année en soulignant avec tambours et trompettes les 400 ans de la présence française en Ontario.
Si on souligne ce 400e anniversaire en 2015, c’est qu’on tient à rappeler le voyage que Champlain effectua en Huronie en 1615. Pourtant, on aurait pu célébrer ces 400 ans en 2010 puisque Étienne Brûlé est venu en Ontario en 1610.
Envoyé par Champlain, le «truchement» ou interprète Brûlé n’a pas laissé de traces écrites; il ne savait ni lire ni écrire et il y avait personne avec qui il pouvait échanger en français.
Champlain, lui, a raconté son voyage et, qui plus est, il a amené avec lui le missionnaire récollet Joseph Le Caron qui a célébré la première messe en Ontario le 12 août 1615. Voilà des preuves tangibles de présence française! D’où le choix de 1615 comme année de la première présence française en Ontario.
Champlain a ni plus ni moins vu les rives de l’Ontario dès mai 1613 puisqu’il s’est rendu jusqu’à l’île aux Allumettes, dans la rivière des Outaouais. C’est lors de ce voyage qu’il aurait vraisemblablement perdu son astrolabe.