Études supérieures: une prime d’éloignement pour les francophones

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Publié 14/05/2013 par l-express.ca

Dès le début de la prochaine année scolaire, les étudiants francophones de l’Ontario qui doivent se déplacer un minimum de 80 kilomètres pour faire des études à temps plein en français seront admissibles aux subventions ontariennes aux étudiants des régions éloignées, peu importe où ils résident dans la province.

C’est ce qu’a annoncé ce lundi la première ministre Kathleen Wynne, au cours d’une visite à l’Université d’Ottawa.

La nouvelle mesure est particulièrement intéressante pour les jeunes du sud de la province, dont les choix de programmes d’études collégiales ou universitaires en français sont très limitées.

«Chaque jeune mérite d’avoir accès aux mêmes possibilités. Dans notre plan visant à mettre en place une société juste et prospère, nous voulons qu’il soit plus facile pour les francophones de l’Ontario d’avoir accès aux programmes d’éducation postsecondaire de leur choix en français», a indiqué Mme Wynne.

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) estime que «c’est un premier pas pour améliorer l’accessibilité aux programmes d’études postsecondaires en français en Ontario».

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Plus de possibilités

Selon la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, «ce programme va créer plus de possibilités pour les étudiants, de même que pour les apprentis et les autres apprenants de langue française. Il accroîtra aussi la vitalité du réseau d’éducation postsecondaire et de formation de langue française de l’Ontario.»

Dans le sud de la province, ce réseau se résume au Collège Boréal et au campus Glendon de l’Université York, ce dernier offrant essentiellement des cours de traduction, linguistique et sciences humaines.

L’expansion de ce réseau fait d’ailleurs l’objet de rapports de comité d’experts, de débats dans les milieux éducatifs, associatifs et gouvernementaux franco-ontariens, et même, récemment, d’une mention dans le Discours du Trône du nouveau gouvernement Wynne.

Sur le blogue du commissaire

Pas plus tard que la semaine dernière, le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, diffusait sur son blogue un répertoire de ses interventions sur le sujet.

«Le dossier de l’accès à l’éducation postsecondaire en langue française est crucial pour les communautés francophones du Centre-Sud-Ouest», écrit le commissaire Boileau. «J’ai pris l’initiative de présenter publiquement mes analyses de ce rapport en émettant une série de quatre billets à son sujet, en plus d’un communiqué. Bien sûr, j’ai aussi publié un rapport d’enquête sur la question en juin 2012.»

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300 $ et 500 $

Actuellement, les subventions ontariennes aident les étudiants admissibles au RAFEO et qui vivent à plus de 80 kilomètres de la plus proche institution postsecondaire publique de l’Ontario à compenser pour les frais de navettage ou de déplacement.

Il existe deux types de subventions aux étudiantes et étudiants des régions éloignées: la subvention pour frais de transport qui offre 300 $ par année d’étude aux étudiants vivant hors de la maison familiale, et la subvention pour frais de navettage qui offre 500 $ par trimestre à ceux qui doivent faire la navette jusqu’à leur institution postsecondaire.

En 2012-2013, le gouvernement provincial a alloué 5 millions $ au Programme afin d’assumer les coûts de navettage et de déplacement de 13 000 jeunes des régions éloignées et rurales.

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