Être noire remplie d’espoir

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Publié 21/02/2006 par Alexandra Russell

Je suis fière de faire partie de notre mosaïque canadienne grandissante et de plus en plus -accueillante.

Je suis née à North York en 1989, un pied dans chacune de ces deux cultures canadiennes: ma mère est canadienne-française blanche et mon père est Jamaïcain noir. Moi, je vous dis que je suis un mélange. Je sais ce que c’est comment d’être différente et de ne pas appartenir pleinement à la culture dominante européenne. Les premiers colons se vantaient d’avoir découvert l’Amérique du Nord, malgré la présence de plus que 500 groupes autochtones différents qui y étaient depuis au moins 14 000 ans.

Je comprends ce qu’est le lot des peuples minoritaires et des groupes ethniques défavorisés qui ont à lutter pour trouver leurs places et leurs voix au sein de la société. Je comprends surtout qu’il faut gravir l’échelle du pouvoir grâce à nos qualités en tant que personnes et meneurs positifs et non pas en piétinant les têtes, les coeurs, les mains et les pieds des autres.

Quand j’ai assisté à l’ouverture du portail noir canadien, j’ai reçu la confirmation de tout ce que je croyais et que j’avais vécu jusqu’ici à une petite échelle. Je voyais des gens comme vous et moi, dignes de dialoguer avec la royauté, dignes d’être reconnus pour leurs contributions, leur courage à remporter des défis et les luttes des familles à travers des siècles pour fonder des foyers sécuritaires et trouver des postes bien mérités au sein de la société nord-américaine.

Mes yeux se remplissaient de larmes. J’avais le cœur gros à entendre parler des obstacles et des défis surmontés dans le passé; à saisir que nous en avons encore à surmonter aujourd’hui pour pouvoir atteindre notre plein épanouissement et arrêter la violence dans les rues qui est issue du désespoir et du déracinement ressentis par les jeunes.

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En travaillant étroitement avec la Société des noirs de l’Ontario, Historica a ouvert un portail aux vérités intimement tissées dans notre histoire canadienne. Je me sentais fière de mes racines et inspirée à devenir davantage une voix encourageante pour les jeunes qui ont tant besoin d’espoir, d’appartenir et de savoir que leurs vies comptent pour quelque chose. Ils peuvent et doivent contribuer.

Dans notre organisation le club Octagone les jeunes altruïstes de Markham, branche B5066, qui est une branche d’Optimiste internationale nous, les jeunes, faisons une différence positive dans nos communautés locales et globales. Personne ne semble savoir que nous aussi, nous avons contribué de façon positive à la voix noire au Canada. À l’âge de seize ans, je suis la quatrième présidente du club Octagone de Markham fondé par Ari-Adu Bekoe, canadien jamaïcain juif, le 18 octobre 2002.

En 2005, Ari s’est vu décerner le Prix de Mérite Afro-Caraibéen de Ontario – PRIMACO, 2005. Delisha Williams, la présidente flambante neuve pour le club Octagon Kids Who Care de Unionville Branch 1982, notre deuxième club, a accepté de porter le flambeau. Ce club a été fondé le 18 octobre 2005, le jour où notre facilitatrice du Club Optimiste de Richmond Hill a fêté ses 25 ans de mariage.

Qu’est-ce que les trois présidents du club Octagone ont en commun? Nous sommes tous les trois noirs – les premiers noirs à être présidents en Ontario des deux premiers clubs à démarrer à l’intérieur d’une école secondaire. Dans les deux clubs, nous lançons un appel: «La voix informée et l’unité dans la solidarité au service de ceux et celles qui sont dans le besoin».

Notre facilitatrice, Yvonne Dufault, est notre porte dans les coulisses, une porte qui s’ouvre aux voix des jeunes et qui nous encourage à utiliser nos voix dans les deux langues officielles de ce pays, à contribuer comme citoyens globaux de l’humanité et à développer nos dons au service de la société.
À mon école, je trouve qu’il n’y a pas encore assez de leadership qui vient des noirs. Pour cela, c’est important d’être dans le Club Octagone qui nous offre la possibilité de démontrer que même si tu es noir, tu peux être un leader dans la communauté.

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Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de soutien à notre école en dehors de notre club. C’est comme s’il y avait une forme de racisme très subtile non-verbalisée que nous ressentons tous sous la surface. Je ne veux pas que ma couleur de peau me définisse comme individu. Je veux être définie en fonction des services communautaires rendus, de mes qualités en tant personne, et la façon dont j’interagis avec autrui.

Grâce à ma participation au lancement du portail d’Historica sur les noirs, je suis maintenant une jeune noire remplie d’espoir. J’appelle à l’action tous les jeunes lecteurs de votre journal. Vous pouvez vous inscrire à Interjeunes sur le site Internet de www.histori.ca pour y faire partager des idées enrichissantes et inclusives pour célébrer le mois des noirs de façon plus positive dans nos écoles au Canada.

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