De certains événements récents que les quotidiens ne manquent pas de rapporter, il se dégage l’impression que les œuvres d’art sont un placement intéressant pour qui dispose des moyens suffisants pour les acquérir, des ressources financières considérables nécessaires faudrait-il plutôt écrire au vu des chiffres mentionnés. Et les millions s’envolent, et les chefs-d’œuvre artistiques en font autant.
Auguste Rodin
Le 23 juin 2015, la société de vente aux enchères Christie’s de Londres adjugeait pour un peu plus d’un million $ une statue du grand maître de la sculpture Auguste Rodin (L’Express 23 octobre 2012, 30 juin 2015).
Cette sculpture, qui représente Aphrodite, la déesse grecque de l’amour, offre quelques particularités. Dans sa forme actuelle, une statue de bronze, elle n’a jamais existé avant l’an dernier. Elle avait été créée dans les ateliers de Rodin, pour illustrer une pièce de théâtre en 1913.
Cette statue de 1,60 m de haut avait été coulée en plâtre dans des moules que l’on a longtemps cru perdus. Le musée Rodin de Paris les ayant retrouvés en 2014, la sculpture a été coulée de nouveau, mais en bronze, et mise en vente. On ignore le nom de l’acheteur de cette «antiquité moderne».
Léonard de Vinci
En 2005, un groupe d’hommes d’affaires achètent une œuvre très endommagée au coût de 70 $. Datée des environs de 1500, elle est attribuée à un disciple de Léonard de Vinci, Giovanni Boltraffio (1457-1516).